From Dusk Till Dawn : The Series // Saison 1. Episodes 2 et 3. Blood Runs Thick / Mistress.
Etant donné que From Dusk Till Dawn a été renouvelée pour une saison 2 de 13 nouveaux épisodes, je me demande vraiment comment ils peuvent étirer l’histoire du
film de Robert Rodriguez sur autant d’épisodes. Du coup, on s’ennuie terriblement alors que le tout prend son temps plus qu’il n’en faut. C’est dommage mais c’est le gros
problème de cette série. Le film était violent, sexy et assumait jusqu’au bout son côté série B. On ne peut pas en dire autant de la version série qui semble parfois un peu trop se prendre au
sérieux alors que l’angle fun aurait pu être pris. Je pense que pour réussite, From Dusk Till Dawn aurait dû s’inspirer de l’histoire de Banshee
(Cinemax). Il y avait largement de quoi nous surprendre avec des grosses scènes d’action maitrisées et efficaces. Robert Rodriguez a d’ailleurs mis en scène les
deux premiers épisodes afin de donner à la série sa propre identité visuelle avant qu’il ne laisse la réalisation pour « Mistress » à Eduardo Sanchez
(réalisateur de séries Z inconnues d’horreur). Quand je pense que le réalisateur vedette a dis dans une interview que la série serait bien mieux que son film, j’ai maintenant envie de rire tant
celle-ci est pour le moment un énorme raté.
Il y a de bonnes idées mais tout n’est pas très bien exploité et le téléspectateur que je suis n’a pas la patience de s’ennuyer devant des personnages secondaires peu passionnants et des longues
tirades particulièrement pompeuses. Car oui, les dialogues ne sont pas très soignés, ce n’est pas faute d’avoir fait appel à des anciens scénaristes de Nikita (qui savait
parfaitement maitrisé l’action). Les mystères de From Dusk Till Dawn se saucissonnent dans des épisodes qui n’avancent pas. Car je n’ai pas l’impression que l’on ait vraiment
évolué depuis le début de la série. On est passé d’un braquage dans une épicerie à un braquage dans une banque dans le second épisode. Le seul épisode intéressant nous révélant quelque chose est
« Mistress ». Dans le second épisode les visions de Richie commencent à s’intensifier et tentent de donner à l’épisode un peu plus de matière. Il y a des scènes tout de
même particulièrement drôles (notamment Richie qui se ramène la bouche en coeur après avoir bu un frappucino) mais ce n’est pas toujours dans le bon sens du terme (notamment tout ce qui se
déroule dans ce camping car qui manque cruellement d’intérêt).
En effet, dans ce dernier épisode les choses prennent une tournure différente. Le personnage de Carlos est tout de suite bien mieux développé et alors que lui et Seth tentent de passer la
frontière, on a clairement de quoi évoluer dans une direction bien plus intéressante que celle des frères Gecko pris seul de son côté. Par exemple dans cet épisode Richie doit faire encore face à
ses visions. Il se retrouve donc seul dans une chambre de motel avec une jeune femme. Tout cela devient rapidement ennuyeux étant donné que la série passe beaucoup trop de temps là dessus. Même
si l’otage prise lors du braquage de banque est maintenant morte (c’est pratique tout de même), je trouve que la série n’a pas vraiment su quoi faire de Richie. Je préfère de toute façon son
frère, Seth, beaucoup plus sexy et surtout intéressant pour faire évoluer l’histoire. Le téléspectateur n’a pas besoin de voir les personnages ramer encore et encore. Le troisième épisode tente
de développer ce qu’il a entre les mains plutôt que de nous introduire de nouveaux éléments (ce que faisait très mal l’épisode précédent).
Note : 3/10 et 4.5/10. En bref, la série tente de grandir et de nous servir quelques révélations sur un plateau d’argent. Si cela fonctionne correctement dans le troisième
épisode, ce n’est pas vraiment le cas dans le second, trop répétitif par rapport au premier.