L'endroit est parfait pour une telle manifestation, car construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900, comme le Grand-Palais qui lui fait face, et le Pont Alexandre III qui leur est perpendiculaire, trois très beaux monuments de cette période.
Photographie de gauche : Entrée du Petit-Palais.
Plus de 600 œuvres (peintures, objets d’art, costumes, affiches, photographies, films, meubles, bijoux, sculptures …) y rappellent ce Paris 'fin de siècle' (voir l'article Le fin de siècle et le fin de globe), centre mondial : culturel, scientifique, politique, esthétique, festif etc. Les témoignages sont nombreux et hétéroclites. Des peintures de Monet, Degas, Cézanne etc. y côtoient des objets de grande série.
Le parcours de l'exposition est organisé en six « pavillons ».
Le premier rappelle l’Exposition universelle et les grandes constructions qu'elle engendre, notamment pour accueillir les 51 millions de touristes qui affluent pour elle, avec par exemple les nouvelles gares de Lyon, d’Orsay et des Invalides .
Le second évoque l’Art Nouveau, avec des chefs-d’œuvre de Gallé, Guimard, Majorelle, Mucha, Lalique ... On plonge dans cet univers avec ravissement.
Le troisième est consacré aux Beaux-arts et l'effervescence parisienne dans ce domaine avec des exemples de créations d'artistes qui convergent du monde entier ici afin de s'imprégner de l'émulsion artistique. Des exemples puisés dans diverses écoles expliquent la modernité d'alors, et son inventivité.
La mode est le sujet de la quatrième partie. Des habits du Palais Galliera y sont exposés accompagnés de
« grands portraits mondains par La Gandara ou Besnard, et d’évocation du monde des
modistes et des trottins sous le pinceau aussi bien de Jean Béraud
Photographie du droite : « Claude Monet Nymphéas, 1907. Huile sur toile, 100 x 73 cm. Paris, Musée Marmottan Monet. © Bridgeman Giraudon. »
Les deux derniers pavillons sont dédiés à la fête et aux divertissements : théâtres, opéras, cafés-concerts, bals, promenades … et toute sa faune qui l'accompagne (voir les articles sur la parisienne, le rastaquouère, l'artiste, l'aristocrate, l'Arthur, l'avant-coureur, le boulevardier, le cercleux, le canotier, le copurchic, le grand couturier, le mannequin, la petite-dame, la cocotte, le snob, la snobinette, le high-life, la midinette, l'anarchiste, le mondain, le noceur et la noceuse, le soireux, le smart, le viveur etc.)
Enfin le Petit-Palais conserve dans son musée permanent aussi quelques très belles œuvres de la Belle-Époque ainsi que d'autres couvrant toute l'histoire des Beaux-arts.
Photographie du dessous : « Jean Béraud Parisienne, place de la Concorde, vers 1890. Huile sur bois, 35 x 26,5 cm. © Paris, Musée Carnavalet / Roger-Viollet. » Comme on le voit sur ce portrait, on se maquille encore beaucoup à cette époque : teint blanc, joues purpurines, lèvres rouges, mouches (une sur le front et l'autre sur la joue).
À droite : 'Portrait de Madame Rémy Salvator', 1900-1902 d'Antonio de la Gandara (1862-1917). Huile sur toile. Marseille, musée des Beaux-Arts.