« T’aurais pu m’en parler, gros bolosse ». Les presque-derniers mots d’Henri II.

Par Marine @Rmlhistoire

Michel de Nostredame, dit Nostradamus, est né le 14 décembre 1503 en Provence. Il a une enfance plutôt trankil, il reçoit une bonne éducation et apprend plein de choses. A l’école ses copains parlent de lui en disant: « laetus, facetus estque mordax» (gai luron, joyeux drille voire un brin cynique). Et puis, il finit par devenir médecin, et ça, c’est plutôt pas mal.  Il va tenter de soigner la peste avec du vinaigre, ça désinfecte qu’il dit. Et c’est vrai. Mais bon, il va quand même finir par se faire virer de la faculté de médecine de Montpellier pour des raisons un peu obscures.

Le mec il est astrophile, et pense prédire l’avenir. Du coup, si les étoiles disent qu’un malade va mourir, à quoi bon essayer de le sauver hein. Ou, si la population doit disparaître sous la peste, buvons du vinaigre ! Bref, il est viré et finit par ne pratiquer que l’astrologie afin de réaliser des prédictions sur la marche du monde.

Nostradamus va se faire des bons amis à la cour et se rapprocher de Catherine de Médicis, à laquelle il prédit que trois de ses enfants vont régner. Bien vu mec : François II, Charles IX et Henri III !

Et puis, un beau jour, Nostradamus écrit un quatrain tout à fait particulier :

Le lyon ieune le vieux surmontera,
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d’or les yeux luy creuera,
Deux classes vne, puis mourir, mort cruelle.

Ok, à première vue… bon… ça ne nous parle pas trop quoi. Reprenons le contexte, en 1559 le roi est Henri II, il est beau et frais comme un gardon pour ses 42 ans. Aussi, lors du mariage de sa fille, Elisabeth, les festivités vont bon train, tout est beau, tout est cool, une vraie « cage d’or ». Et puis, il décide de participer à un tournoi de joute. C’est le fameux « champ bellique par singulier duelle », où il combat contre le jeune « lyon », Gabriel de Mongomery. Et puis vous connaissez l’histoire, une lance dans l’œil, une hémorragie et « une mort cruelle »

Peut-être que s’il avait su, Henri II serait resté assis sagement à sa place et n’aurait pas essayé d’impressionner sa maîtresse. Peut-être. Le Roi est mort, vive le Roi !

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