genre: science fiction
année: 1966
durée: 1h45
l'histoire: Au cours d'une conférence de presse visant à présenter son dernier modèle de torpille sous-marine, la Navy américaine procède à un tir, retransmis en direct sur une télé devant un parterre de journalistes. Soudain, une étrange silhouette palmée traverse furtivement l'écran. Pendant que leurs collègues se perdent en conjectures, les reporters Ken et Jenny décident d'aller faire un peu de plongée sur les lieux du test.
La critique d'Alice In Oliver:
Pour peu que vous aimiez un peu tout et surtout n'importe quoi en terme de fumisterie cinématographique, Robots 2000, Odyssée Sous-Marine, également connu sous le nom de Terror Beneath Te Sea, et réalisé par Hajime Sato en 1966, constitue un nanar de tout premier choix. Par là, comprenez qu'on ne s'en remet pas facilement, même pour un nanardeur averti.
En résumé, Robots 2000, Odyssée Sous-Marine (déjà, quel titre magnifique !) mérite largement de figurer dans le haut du panier, tout du moins, en terme de médiocrité absolue.
Clairement, cette bisserie kitsch et ringarde ne démérite pas à côté des pires inepties de l'histoire du cinéma, entre autres, Turkish Star Wars, Blood Freak, Eaux Sauvages, Death Warrior ou encore Crocodile Fury. A noter que Robots 2000 est aussi connu sous le nom de La Malédiction des Grands Fonds. Il s'agit également d'une production américano-japonaise hélas méconnue en France. Au niveau du casting, on trouve donc des acteurs japonais et des acteurs américains.
Il semble donc que cette production ait bénéficié de moyens financiers importants. Ce qui n'est pas spécialement visible à l'écran.
Dans les années 60, la saga Godzilla triomphe au Japon mais peine à trouver son public en dehors de ses frontières. Qu'à cela ne tienne, certains réalisateurs japonais ont bien l'intention d'exporter leur univers aux Etats-Unis et plus particulièrement à Hollywood.
C'est dans cette logique que s'inscrit Robots 2000, le but étant à la fois de conquérir le public nippon et américain. En l'occurrence, Terror Beneath The Sea essuiera un échec cuisant aux Etats-Unis. Aujourd'hui, il fait partie de ces nanars oubliés.
Reste à savoir si ce nanar prévisionnel tient ou non les promesses annoncées. Seule petite déception, pas de robot ici. Il faudra se contenter de monstres sardines vêtus de combinaisons en alluminium. En dehors de ce petit regret, Robots 2000 est un véritable festival de nanardise et de grand n'importe nawak. Tout d'abord, il y a ce scénario qui tente de jouer à la fois la carte de l'aventure, de la science fiction et de l'horreur. Clairement, cette production ne s'embarrasse pas avec la psychologie de ses personnages et est marquée par la culture de la bande dessinée.
D'ailleurs, le personnage principal, interprété par un certain Sonny Chiba, est une sorte de mixe entre James Bond et Tintin. En gros, malgré ses nombreux défauts, Robots 2000 est un film certes très mauvais, mais particulièrement sympathique, touchant de naïveté et immédiatement attachant. En résumé, il faut prendre cette bisserie pour ce qu'elle est, à savoir un énorme plaisir coupable, une sorte de délice sur le baromètre du nanar.
Passons sur la médiocrité de l'interprétation. Mention spéciale pour cette pauvre Peggy Neal, totalement quiche dans le rôle de cette sorte de "James Bond Girl" et qui ne sert strictement à rien !
Evidemment, le charme de ce nanar repose sur ces hommes poissons de service, dont le design laisse clairement à désirer. Passons également sur les nombreux inserts de nos mutants en mousse et qui apparaissent sans crier gare. Crises de fous rires garantis !
A cela, il faut aussi ajouter de nombreuses séquences sous-marines complètement nazebroques et totalement à côté de la plaque niveau technique. Bref, cette bisserie science fictionnelle réunit tous les ingrédients pour séduire le nanardeur averti. Du très lourd dans son genre !
Note: je passe !
Note nanardeuse: 17.5/20