REVIEW : Ibibio Sound Machine

Publié le 04 avril 2014 par Vargasama

IBIBIO SOUND MACHINE

Soundway Records / Differ-ant (2014)

Le label londonien Soundway Records s’est spécialisé dans les rééditions de raretés d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique latine et même d’Asie, il se croise dans les bacs de son patron/DJ Miles Cleret des galettes afro-jazz, afro-funk, afro-beat, latin jazz et autres pépites world !

Depuis deux ans, le label s’oriente aussi vers de jeunes productions prometteuses, la tête chercheuse est ainsi allée dénicher le projet afro funk Ibibio Sound Machine, mené par la chanteuse anglo-nigériane Eno Willams.

Le Nigéria est dans les années 70-80 l’autre pays du funk et du disco, des noms comme Mixed Grill ou Murphy Williams s’inspirent alors des James Brown et autres Chic, y intégrant quelques accents locaux d’afro beat, de juju ou de highlife. Cleret sortait d’ailleurs en 2008 une compilation dédiée à ces sons : « Nigeria Disco Funk Special : The Sound Of The Underground Lagos Dancefloor ».

Ibibio Sound Machine confronte l’Afrique traditionnelle du peuple Ibibio à celle bouillonnante des 70’s, rajoutant au gré de sa vision contemporaine des éléments électro soul psychédéliques, post punk, disco et parfois même gospel.

Eno s’est inspirée des histoires que sa mère lui contait dans son enfance et a tenté, avec ses trois producteurs, de bâtir une identité musicale plurielle et positive que le guitariste ghanéen Alfred ‘Kari’ Bannerman et le percussionniste brésilien Anselmo Netto ont parfait avec leurs sonorités respectives.

Ce métissage miraculeux a été plébiscité lors de la dernière édition des Trans Musicales de Rennes en décembre dernier, la chanteuse était alors entourée de huit musiciens parmi lesquels on retrouvait ses trois fidèles acolytes : le saxophoniste australien Max Grunhard, les français Léon Brichard bassiste Plan B et Benjamin Bouton batteur de Dajla et Tribeqa.

Une belle découverte !

chroniques musicalesfunkibibio sound machinemusiqueslidesoundway records / differ-ant