Je me suis réjoui ici de la débâcle du PS. Au demeurant, les victoires de Grenoble pour les tenants du FDG autonome et de Paris pour ceux de la ligne huétiste du PCF75 ne doivent pas occulter le recul du FDG, ni les 47,64% d'abstention.
Le principal responsable de ce recul est le Front de gauche. Et, il ne le doit qu'à lui-même, même s'il a été censuré par les médias dominants, et même s'il est associé au PS, à tort.
En effet, les municipales furent un festival de coups bas, de petites phrases assassines, de sentences définitives et de trahisons qui ont révélé que le FDG, en matière de pratiques politiques, est l'égal du PS et de l'UMP. En d'autres termes, des organisations du FDG, parfois concurrentes, qui tentent d'abord de préserver leurs appareils respectifs avant de penser à l'intérêt du peuple.
Ces municipales ont cruellement rappelé FDG n'est qu'un cartel hétérogène de partis, plus ou moins sincères et plus ou moins opportunistes dans leur démarche, et de surcroît, fortement marqués par la professionnalisation de la politique et par la pratique politique de la Cinquième République.
Un cartel qui aurait dû tirer les enseignements de SYRIZA qui a su dépasser les querelles de chapelles pour se transformer en parti politique afin d'être à la hauteur de la situation.
Comment croire à une autre politique quand on ne pratique pas différemment la politique ? Quand on pousse même le vice à imiter les comportements les plus lamentables des partis dominants ? C'est prendre les citoyen-ne-s pour des cons et c'est oublier la lutte des classes au profit de la lutte des places !
Place au peuple, mais seulement dans les discours !
La démocratie ? Idem ! En tant que sympathisant FDG, je ne suis JAMAIS consulté.
Dans ce contexte, je m'interroge sur la pertinence de la marche du 12 avril. J'ai l'impression que le FDG organise des marches pour masquer ses propres insuffisances. A l'instar de SOS Racisme dans les années 80. On occupe le militant et le sympathisant, et on espère que par miracle le peuple suivra...
Certes, il faut lutter contre la politique austéritaire. Parler, convaincre et mobiliser.
Mais, quelle perspective offre le FDG ?
L'Humain d'abord !
Mais avec qui ?
- le FDG ? Il est tellement divisé qu'il me semble incapable de s'unir pour le mettre en œuvre !
- le peuple lui-même ? Mais, j'en doute puisque les organisations du FDG ne favorisent pas l'exercice de la démocratie au sein du FDG.
Aussi, je relaie l'appel national pour des Assises du Front de gauche. Le FDG doit grandir, changer, et devenir une organisation démocratique : place au peuple !