Date de parution : 2012
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
Philippe Collignon est un jeune homme malchanceux. Toutes ses histoires d’amour, lui qui a tant besoin d’être aimé, se soldent par un échec. Une nouvelle fois, il se jette à cœur perdu dans les bras d’une ravissante étudiante. Pour la dernière fois ? Sa volonté d’aimer par-dessus toutes les trahisons le mènera inexorablement à commettre le pire. Mais, cette fois ci, est-il le seul responsable ? La belle et dangereuse Anne ne l’a-t-il pas poussé sur le chemin de son destin ? A moins que ce ne soit la cruelle Nannig ?
Avis de BlackangelJe poursuis mes découvertes de nouveaux horizons avec une nouvelle auteure que je ne connaissais pas. Et ce qui est encore plus intéressant, c’est de se rendre compte qu’elle habite dans mon département et qu’il a fallu que ce soit une maison d’édition belge qui l’édite pour me permettre de la découvrir. Je dois remercier ma curiosité qui m’a poussé à faire des recherches sur Virginie Lauby après la lecture d’un passage précis du roman pour cette révélation.
Venons-en maintenant à ce qui nous intéresse, l’histoire de Nannig. On y découvre un jeune homme, Philippe Collignon, à qui la chance ne sourit que très peu. Il ne connait que des désillusions sentimentales. C’est suite à la dernière en date que Phil se retrouve, seul, en vacances à Dinard. Il y fait la connaissance de jeunes étudiants. Parmi ceux-ci, une jeune femme l'attire et il se jette à cœur perdu dans ses bras. Ils vivent une relation passionnée jusqu'au jour du départ pour notre « héros ». Il retourne à sa vie, à Reims, mais la distance et le manque de l’être aimé, combinés au jeu malveillant d’Anne malmèneront Phil. Jusqu’où cela ira-t-il ?
Lorsque l’on débute la lecture, une question vient rapidement à notre esprit. Est-on ici dans une histoire vraie ? Découvre-t-on un pan de vie d’un jeune homme, raconté par l’auteure ? Les détails et les descriptions nous emportent en Bretagne. Nous sommes des touristes visitant les lieux avec comme guides notre héros et la jeune étudiante. Même les effluves marine viennent chatouiller nos narines tant c’est saisissant. L’envie nous prend d’y partir à notre tour. Nous nous retrouvons étudiants, insouciants, profitant des vacances pour farnienter au gré du soleil, de la marée et des bars.
Toutes les émotions que l’on éprouve lorsqu’on est jeune, que l’on est amoureux, avec toutes ces craintes, ces doutes, ces espoirs, cette passion, nous les retrouvons en ces pages, vécues par Phil. Nous passons de la pitié, à la joie, puis à la tristesse en suivant cette relation. La douleur cruelle du manque cède la place à bien pire encore.
Virginie Lauby nous narre, par le biais d’une rencontre au cours du voyage de Phil, une histoire des plus surprenantes, qui trouve un écho dans une légende bretonne. Dès lors, nous ne pouvons nous retenir de chercher un reflet de celle-ci dans ce que vit notre héros. Et ce jusqu’à ce que le dénouement vienne nous ôter nos espoirs, nos rêves, nos doutes et dévoile sous nos yeux une vérité que nous redoutions, tout autant que nous l'espérions. Le final nous plonge dans un état de malaise si profond que si vous faites comme moi, à savoir lire le soir et achever le roman alors que la mi-nuit sonne, vous pourriez ressentir les mêmes difficultés que celles que j’ai éprouvées pour trouver le sommeil. J’ai donc refermé le livre dans cet état que je viens de vous décrire. Malgré le fait que la nuit et la journée suivante se soient écoulées, j’en ressens toujours un relent au fond de moi.
Avec Nannig, Virginie Lauby vous renverra vers vos années folles, où la passion amoureuse battait son plein, pour mieux vous saisir à la gorge en vous laissant flirter avec la mince frontière entre réalité et légendes, entre lumière et ténèbres. En bref, n'hésitez pas à découvrir la vie dans ce qu’elle a de plus beau et de plus terrible.
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