Ce décès d’un patient atteint de la rage, un cas de rage importé et identifié en Ile-de-France, vient d’être officialisé par le Ministère de la Santé. Le dernier cas contracté en métropole remontait à 1924. Toutes les mesures de prévention ont été mises en œuvre.
Le patient, contaminé lors d’un séjour prolongé au Mali, décédé aujourd’hui 3 avril 2014, avait été hospitalisé en réanimation dans un établissement francilien et son diagnostic avait été confirmé la veille par le Centre national de référence (CNR) de la rage de l’Institut Pasteur. Dès confirmation du diagnostic, le Ministre de la Santé a demandé aux autorités sanitaires de prendre en charge les personnes pouvant être exposées.
Les mesures nécessaires sont mises en œuvre, confirme le Ministère, par communiqué. Les services hospitaliers concernés, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France et l’Institut de veille sanitaire (InVS) ont identifié et informé toutes les personnes ayant été en contact étroit avec le malade. Bien qu’aucun cas de transmission interhumaine directe n’ait été constaté, le personnel soignant et la famille proche ont été pris en charge et dirigés vers un centre antirabique pour évaluer la pertinence d’une vaccination.
La rage humaine est très rare en France. C’est une zoonose transmissible à l’homme, touchant le système nerveux central. La transmission se fait par la salive d’un animal infecté. Une fois déclarée, la maladie est mortelle pour l’homme. Un traitement précoce après le contact contaminant (morsure, griffure, léchage d’une peau irritée ou d’une muqueuse) est donc indispensable.
La rage terrestre (par opposition à la rage des chauves-souris) avait été éliminée du territoire français. Il subsiste néanmoins un risque de rage chez l’homme lié à des morsures subies à l’étranger, par un animal enragé importé illégalement ou par une chauve-souris porteuse.
Un vaccin antirabique efficace est disponible soit à titre préventif soit après exposition avant l’apparition des symptômes. Le dernier cas contracté en métropole remonte à 1924. Depuis 1970, une vingtaine de cas, contractés à l’étranger, ont été recensés en métropole, le dernier ayant été notifié en 2003.
La rage est toujours endémique dans certaines régions du monde, touche plus de 150 pays, et tue chaque année plus de 55 000 personnes, principalement en Asie et en Afrique.
Le nettoyage de la plaie et la vaccination, pratiqués dans les quelques heures suivant le contact avec un animal suspect, permettent de prévenir l’apparition de la rage et le décès.
Source: Communiqué Ministère de la Santé