… une table et une équipe qui ont la patate ! Est-ce suffisant ? …
F pour frites. La maison de la frite ou plus exactement de la pomme de terre sous toutes ses formes et de (presque) toutes origines. Pourquoi pas, dans le Nord et en Belgique, ils ont les baraques à frites, à Paris voilà maintenant le restaurant à patates. Ils l’ont d’ailleurs la patate, l’équipe de salle et de cuisine est en pleine forme apparente, souriante, dynamique, efficace dans l’accueil comme dans le service même si nous sommes dans le décontracté distancié qui sied aujourd’hui à tout restaurant jeune et tendance. Au moment où tout se thématise, burgers, pasta, œufs, et j’en passe, la pomme de terre se devait d’avoir son lieu et place au centre de Paris.
Une petite salle sympa, bar et tables en bas, restaurant en haut. Ambiance plutôt adultes jeunes, perdus dans des discussions importantes, agitation des bureaux le midi. Déco simple et efficace, tournée vers le Ikéa chic. Mais comment manger ces damnées pommes de terre ? Le mode d’emploi est finalement simple. Elles sont classées en normales, Pommes Pont Neuf et Originales à savoir au satay et ciboulette, à la patate douce au sel vanillé, frite de risotto, et frites à la polenta. Pour les accompagner, viandes, volailles, poissons, et andouillette de Chablis de chez Marc Colin, on choisit sa sauce parmi les cinq proposées et le tour est joué.Le tartare de bœuf au couteau, menthe, basilic, coriandre, et salade frisée, est taillé gros, belle pièce en provenance de la Maison du Ponclet comme la pièce et la côte de bœuf. L’homme, David Akpamagbo, est une sorte de paysan New-Age, atypique bien sûr sinon on en parlerait pas, avec comme credo et but dans sa vie de faire des viandes d’exception, croisant des races sans exclusive, remettant sur pied une ancienne race bretonne, et des maturations aujourd’hui incontournables, ici de 4 à 7 semaines, le chef de la Maison F les faisant cuire au beurre fermier. Si avec tout ça… C’est vrai que le tartare est excellent. À suivre. Et les frites ? Les classiques sont normales sans plus, les patates douces sont plus intéressantes quoique un peu salées, et les frites à la polenta sont absolument fantastiques. Elles emportent l’assiette devant un fish pané un peu mou et servi roulé dans un bol. Très bête et pas pratique. Les sauces sont bien tournées surtout la mayonnaise aux onze épices et aromates, la tartare et le ketchup, tout maison. Desserts un peu « plouf » mais est-on vraiment là pour ça ?Une table presque idéale et efficace pour une soirée entre potes, sur le pouce, on rigole, et on ne se prend pas trop la tête avec ce que l’on mange. De plus, le barman est un doué des cocktails. Le menu au déjeuner est serré même si les prix se lâchent un peu le soir. Mais, c’est le soir…
Maison F3, rue Rougemont
75009 Paris
Tél : 01 42 46 23 16
www.maison-f.com
M° : Grands Boulevards
Fermé : samedi midi, dimanche soir & lundi soir
Bar F, jusqu’à 1h30 sauf le dimanche
Menu déjeuner : 25 €
Carte : 50 € environ