Beaucoup d'analyses sur les chemins traversés par François Hollande pour parvenir à nommer Manuel Valls à Matignon.Bien moins pour l'instant pour analyser ce qui a pu convaincre Valls de le vouloir et de l'accepter. Sauf l'approche très courte de sa seule « ambition »Or, ambitieux, Manuel Valls l'est à forte dose. Il est peu probable que cela se limite à Matignon aujourd'hui. Pour commencer sa vie, ce gouvernement s'est fait descendre dès hier par tous les médias. Il serait déjà dans le caniveau. Auront-ils raison ou c'est seulement une posture plus payante que de faire un commentaire d'attente, qui ne chauffe pas l'ambiance pour vendre de la copie ou de l'audition ? Je vais rester plus prudent, n'ayant pas eu de révélation divine d'aucune sorte.Le gouvernement que Valls a (co)présenté a peu de changements, mais il sont subtils. Plus de « proches » de Hollande que de lui, dit la presse. Cela le protège plus que ne le limite. Il ne peut être question pour lui, comme le laissent entendre certains chroniqueurs, de « dévaluer Hollande »-Faire entrer Ségolène Royal n'était pas un exercice simple ; ce n'est certainement pas non plus uniquement un clin d’œil à ses soutiens dans le PS et hors PS. Et elle a autant de caractère et d'ambition que Manuel Valls. Le ministère Écologie, Développement durable et Énergie lui donne un terrain large pour lequel elle s'est entraîné dans sa région, sans parler de l'expérience ministérielle « écologie » précédente. Ou de sa proximité avec Delphine Batho, élue dans sa circonscription et conseil de Mme Royal lors de sa candidature aux présidentielles. Ce sera probablement la ministre la plus « observée » pendant longtemps. Même si 2017 n'est pas un sujet du jour pour elle, quoi que..-Benoît Hamon à l'Éducation Nationale, l'Enseignement supérieur et la recherche. C'est un gage à la gauche du PS. Il sait se faire aussi discret qu'il est bon orateur, cet historien de formation abandonne ce qui semblait être sa dominante la plus forte, l'économie sociale et solidaire pour un ministère « grille-ministres » Il n'aura pas une tâche facile et risque de devoir avaler plus d'une couleuvre.-Sapin aux cordons de la bourse, fonction qu'il a déjà pratiqué sous Bérégovoy. Ce très proche de François Hollande aura à cœur d'appliquer la consigne du Président, de «mettre en œuvre le programme d’économies que j’ai annoncé», sachant que «Il ne s’agit pas de faire des économies pour faire des économies. Il ne peut être question de fragiliser la croissance qui repart»Un « cadrage » certain pour le Premier Ministre.-Arnaud Montebourg voit renforcée sa position précédente, ayant absorbé le chapeau qu'il avait pour devenir Ministre de l’Économie tout en gardant les missions qu'il avait déjà, notamment le redressement productif. Il peut être une clé de succès ou d'échec de ce nouveau gouvernement.-François Rebsamen Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social. Très proche de Hollande, comme Maire de Dijon il a su s'entendre avec le Modem local. Dialogue donc dans un sens qui peut autant convenir à Hollande comme hérisser une bonne fraction du PS. Mais Monsieur le Sénateur est habile et fin politique. Vu le panorama social à venir, il lui faudra montrer tous ses talents.Bien entendu, Laurent Fabius reste aux Affaires Étrangères avec la même feuille de route que précédemment, qui a largement de quoi l'occuper et Madame Taubira à la Justice, pas seulement pour donner la jaunisse à M. Copé ; aussi pour prouver que M. Valls n'est pas aussi sectaire et vindicatif que certains le pensent.Manuel Valls, comme n'importe quel Premier Ministre, est là pour réussir. Mais il a peu de cartes en main et peu de chances de trouver un accueil « doux » dans la Commission Européenne, même si elle est fortement renouvelée à la suite des prochaines élections de mai. Sa capacité à améliorer le (mauvais) résultat attendu pour ses élections, même s'il n'est pas possible de lui attribuer ce probable mauvais résultat, sera un premier test de sa « carrure ».© Jorge
Beaucoup d'analyses sur les chemins traversés par François Hollande pour parvenir à nommer Manuel Valls à Matignon.Bien moins pour l'instant pour analyser ce qui a pu convaincre Valls de le vouloir et de l'accepter. Sauf l'approche très courte de sa seule « ambition »Or, ambitieux, Manuel Valls l'est à forte dose. Il est peu probable que cela se limite à Matignon aujourd'hui. Pour commencer sa vie, ce gouvernement s'est fait descendre dès hier par tous les médias. Il serait déjà dans le caniveau. Auront-ils raison ou c'est seulement une posture plus payante que de faire un commentaire d'attente, qui ne chauffe pas l'ambiance pour vendre de la copie ou de l'audition ? Je vais rester plus prudent, n'ayant pas eu de révélation divine d'aucune sorte.Le gouvernement que Valls a (co)présenté a peu de changements, mais il sont subtils. Plus de « proches » de Hollande que de lui, dit la presse. Cela le protège plus que ne le limite. Il ne peut être question pour lui, comme le laissent entendre certains chroniqueurs, de « dévaluer Hollande »-Faire entrer Ségolène Royal n'était pas un exercice simple ; ce n'est certainement pas non plus uniquement un clin d’œil à ses soutiens dans le PS et hors PS. Et elle a autant de caractère et d'ambition que Manuel Valls. Le ministère Écologie, Développement durable et Énergie lui donne un terrain large pour lequel elle s'est entraîné dans sa région, sans parler de l'expérience ministérielle « écologie » précédente. Ou de sa proximité avec Delphine Batho, élue dans sa circonscription et conseil de Mme Royal lors de sa candidature aux présidentielles. Ce sera probablement la ministre la plus « observée » pendant longtemps. Même si 2017 n'est pas un sujet du jour pour elle, quoi que..-Benoît Hamon à l'Éducation Nationale, l'Enseignement supérieur et la recherche. C'est un gage à la gauche du PS. Il sait se faire aussi discret qu'il est bon orateur, cet historien de formation abandonne ce qui semblait être sa dominante la plus forte, l'économie sociale et solidaire pour un ministère « grille-ministres » Il n'aura pas une tâche facile et risque de devoir avaler plus d'une couleuvre.-Sapin aux cordons de la bourse, fonction qu'il a déjà pratiqué sous Bérégovoy. Ce très proche de François Hollande aura à cœur d'appliquer la consigne du Président, de «mettre en œuvre le programme d’économies que j’ai annoncé», sachant que «Il ne s’agit pas de faire des économies pour faire des économies. Il ne peut être question de fragiliser la croissance qui repart»Un « cadrage » certain pour le Premier Ministre.-Arnaud Montebourg voit renforcée sa position précédente, ayant absorbé le chapeau qu'il avait pour devenir Ministre de l’Économie tout en gardant les missions qu'il avait déjà, notamment le redressement productif. Il peut être une clé de succès ou d'échec de ce nouveau gouvernement.-François Rebsamen Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social. Très proche de Hollande, comme Maire de Dijon il a su s'entendre avec le Modem local. Dialogue donc dans un sens qui peut autant convenir à Hollande comme hérisser une bonne fraction du PS. Mais Monsieur le Sénateur est habile et fin politique. Vu le panorama social à venir, il lui faudra montrer tous ses talents.Bien entendu, Laurent Fabius reste aux Affaires Étrangères avec la même feuille de route que précédemment, qui a largement de quoi l'occuper et Madame Taubira à la Justice, pas seulement pour donner la jaunisse à M. Copé ; aussi pour prouver que M. Valls n'est pas aussi sectaire et vindicatif que certains le pensent.Manuel Valls, comme n'importe quel Premier Ministre, est là pour réussir. Mais il a peu de cartes en main et peu de chances de trouver un accueil « doux » dans la Commission Européenne, même si elle est fortement renouvelée à la suite des prochaines élections de mai. Sa capacité à améliorer le (mauvais) résultat attendu pour ses élections, même s'il n'est pas possible de lui attribuer ce probable mauvais résultat, sera un premier test de sa « carrure ».© Jorge