Olli Rehn, le commissaire chargé des affaires économiques et monétaires, ne s’est pas gêné pour recadrer par avance tout changement de ligne économique. Souhaitant « rafraîchir les mémoires », il a rappelé que le délai accordé à Paris pour tenir ses engagements budgétaires européens avait déjà « été prolongé deux fois ».
« J’ai hâte de recevoir le programme de stabilité et de réformes » de la France d’ici à la mi-avril, a-t-il dit, jugeant « essentiel que le pays agisse de manière décisive pour assurer la soutenabilité de ses finances publiques à long terme, et pour résoudre les entraves bien connues à la compétitivité et à la croissance ». (source)
Quand je vois en outre ce soir sur LCP Pascal Lamy, ancien directeur de l’OMC (ce genre de socialistes que je voue aux flammes de l’enfer alors que je suis athée), réclamer davantage de précarité, en estimant enviable le sort fait aux travailleurs allemands qui cumulent plusieurs petits boulots pour survivre, je crains le pire… Surtout avec un président qui ne s’est pas particulièrement distingué, malgré ses promesses, par sa fermeté vis à vis des technocrates européens., notamment à l’occasion d’un certain TSCG qu’il avait prétendu renégocier…
Ceux qui ont voté pour le changement feraient bien de se réveiller avant qu’il ne soit trop tard pour leurs droits fondamentaux. Car nos hommes et femmes politiques français ne sont plus que des marionnettes au service d’un projet qui les dépasse et qui n’a plus grand chose non seulement de socialiste, mais tout simplement d’humaniste, à l’échelon européen.
Nos éditorialistes et autres entreprises sondagières nous avertissent déjà comme pour nous y conditionner de l’abstention probablement record des prochaines élections européennes, et de l’envolée du FN. Pourtant, si la conscience politique de mes concitoyens était un peu plus développée et éclairée, c’est tout le contraire qui devrait se passer, et ils devraient voter bien davantage encore aux élections européennes, qui conditionnent bien plus sûrement leur avenir. Et si on laisse faire nos beaux élus de la prétendue gauche hégémonique dénommée à tort Parti socialiste, ils ne verront aucun inconvénient à se ranger derrière un Martin Schultz dont on connait le degré de gauchitude, lui qui a été élu grâce à la droite européenne….
Ne laissez pas la France rejoindre le club des pays affamés par la troïka. Le 25 mai prochain, surtout, votez. Ou alors, arrêtez de vous plaindre.