Cette morosité se traduit par une perception pessimiste de l’avenir, avec une note également en deçà de la moyenne, une moindre propension (57%) à recommander le métier aux jeunes et de fortes préoccupations concernant les charges et la fiscalité (94 %) et la baisse de leurs revenus
(86 %). A ces préoccupations internes à l’exercice, s’ajoute la réalité du patient et la poursuite à niveau élevé des reports de soins ou de traitements pour des raisons économiques (55 % en 2013 et 2012).
Des investissements très ciblés en fonction des priorités de chaque profession : Si les prévisions globales d’investissements des professionnels libéraux de santé s’affichent en légère baisse, faisant face à l’arrivée d’Internet en force dans la concurrence, et avec l’Internet le low-cost, leurs investissements pour l’achat et la location de matériel informatique restent stables. D’ailleurs, les professionnels libéraux de santé sont très « connectés », 82 % sont en ligne toute la journée ou plusieurs fois par jour, avec, pour priorité la formation et l’information produits (86 % dans les deux cas). 22 % des professionnels affirment même que l’information via internet permet de faciliter le dialogue avec le patient.
Bref, si les investissements sont limités, chaque profession investit ainsi là au moins, où menace la concurrence, la radiologie dans la technologie, les infirmières dans la mobilité et les biologistes avec l’ouverture territoriale et le regroupement, dans le rachat de parts.
On l’aura compris, depuis la création du Scan CMV Médiforce, la perception des professionnels de leur situation personnelle ne cesse de se dégrader. Mais les regroupements sont en marche, tout comme la révolution numérique source d’attentes positives. Les professionnels libéraux de santé sont partants pour aller plus loin, pour peu que les politiques publiques leur en donne les moyens.
Source: CMV Médiforce L’OBSERVATOIRE DES PROFESSIONS LIBÉRALES DE SANTÉ 2014