Mes 4 conseils « suisses » à Manuel Valls

Publié le 02 avril 2014 par David Talerman

Vous me l’accorderez : c’est un titre provocateur, Manuel Valls n’a probablement pas besoin d’être conseillé. Mais ceux qui me lisent régulièrement le savent depuis longtemps : je porte un regard souvent critique sur les politiques français – quelle que soit leur famille politique, sans exception – tant ils sont à mon sens déconnectés de la réalité et du « vrai » monde, et y compris du business.

Incapables d’apporter aux Français ce qu’ils attendent depuis longtemps, les politiques français – des élites issues pour la plupart d’une même formation « supérieure » – refusent de réformer un système qui ne satisfait que leur finance et leur propre ego et tardent à proposer une nouvelle façon de gouverner, plus moderne, moins clientéliste, plus en adéquation avec notre temps. Avec Manuel Valls, fraichement nommé au poste de 1er ministre, il y a peut être un espoir.

Voilà mes 3 conseils « suisses » à Manuel Valls :

1. Composer un gouvernement le plus représentatif possible du paysage politique français, avec un respect de la proportion des différents partis. Cela signifierait notamment d’inclure au gouvernement des représentants d’Europe Ecologie les Verts, et du Front national. Au point où en est en, de toute façon, ça ne peut pas être pire que ce qu’on a vu jusqu’à présent.

2. Réformer totalement la Constitution, et apporter une touche un peu plus « directe » à la démocratie française : les Français en ont assez d’élire des représentants qui leur racontent une fable pour être élu et qui au mieux ne tiennent pas leurs engagements, ou au pire, les tiennent en mettant le pays sur la paille. Il s’agirait en somme de retirer le pouvoir aux Politiques et de le redonner au peuple français.

3. En finir avec ce système politique qui pille les ressources françaises. A l’image de ce qu’entreprend le tout jeune 1er ministre italien Matteo Renzi, il serait utile, d’un point de vue des charges que cela représente, de supprimer purement et simplement le Sénat. Et d’opérer un dégraissage profond – et à tous les niveaux – pour que l’argent public ne soit plus dilapidé. En bref, il s’agit d’obliger nos Parlementaires, Ministres et Chef de l’Etat d’en finir avec un train de vie qui n’est plus en rapport avec la réalité qui les entoure. A quand des Ministres qui se rendent au travail en transports en commun, ou un chef de l’Etat qui ne se déplace pas dans un avion présidentiel ?

4. Mettre la 4ème vitesse sur les entreprises : baisser les charges des entreprises et supprimer ce droit du travail français inconsistant qui empêche les entreprises de se développer et d’investir.

Rêvons un peu : Manuel Valls n’est pas issu des formations « élitistes » qui ont mené, par le biais de nos dirigeants successifs, la France à la ruine sur plusieurs décennies. Ensuite, tout le monde sait qu’il a des origines espagnoles. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il a des origines suisses (sa mère est tessinoise). Reste à savoir laquelle de ces origines (la Française, la Suisse ou l’Espagnole) va l’emporter dans son style de gouvernance…

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