La lutte entre Bouygues Telecom et Numecicable pour l'acquisition de SFR n'a pas encore trouvé son épilogue. En effet, le groupe Bouygues a laissé mercredi le choix à Vivendi entre recevoir plus d'argent liquide ou plus d'actions, s'il devait choisir de lui céder sa filiale de téléphonie mobile SFR.
Bouygues a annoncé que son offre de rachat de SFR datant du 12 mars, qui donnait une part en capital plus élevée à son propriétaire actuel Vivendi, restait sur la table, laissant ainsi au vendeur le choix entre cette proposition et celle, plus généreuse en numéraire, présentée le 20 mars.
"Pour répondre aux souhaits de certains actionnaires de Vivendi, Bouygues maintient en vigueur son offre présentée le 12 mars. Celle-ci réservait à Vivendi une participation plus importante dans le capital du nouvel ensemble et donc une part plus élevée des synergies et de la création de valeur en résultant".
Avant de souligner dans un communiqué :
"Vivendi pourra ainsi opter pour la solution qui lui paraîtra la plus satisfaisante".
Comme le rappelle le groupe de Martin Bouygues, si son offre du 12 mars était retenue, "Vivendi recevrait 11,3 milliards d'euros en numéraire et 43% du capital du nouvel ensemble" à naître de la fusion entre SFR et Bouygues Telecom.
Avec AFP
Cette proposition de rachat avait été augmentée de 800 millions d'euros pour la partie en numéraire par rapport à une offre initiale remise début mars.
Le groupe ajoute qu'il "s'est engagé à faciliter la liquidité de la participation de Vivendi dans l'entité combinée", en lui donnant une garantie au cas où la valeur de sa participation chuterait en deçà de 3,3 milliards d'euros.
"Bien entendu l'offre du 20 mars 2014 reste en vigueur. Elle comporte une partie en numéraire de 13,15 milliards d'euros et la participation de Vivendi dans le nouvel ensemble s'élève à 21,5%", rappelle le groupe présent dans le BTP, l'audiovisuel et les télécoms.
"La date limite de ces deux offres est le 25 avril", précise encore Bouygues, qui avait accepté mardi de prolonger la date-butoir de sa dernière offre améliorée, initialement fixée au 8 avril, afin de donner plus de temps à Vivendi pour se décider.
Vivendi, qui souhaite se séparer de sa filiale télécoms pour se recentrer sur les médias, a choisi le 14 mars d'ouvrir des négociations exclusives jusqu'au 4 avril avec Numericable et sa maison-mère Altice, aux dépens du groupe de Martin Bouygues.
Mais ce dernier, n'acceptant pas d'être écarté, a déjà présenté à deux reprises une offre améliorée et fait le forcing dans le but de marier SFR avec sa filiale Bouygues Telecom.