Chronique « Les Quatre de Baker Street » T5 : Quels espoirs, les petits aides de Sherlock, pourraient-ils trouver après la disparition de leur mentor ?
Scénario de Jean-Blaise Djian & Olivier Legrand, dessin de David Etien,
Public conseillé : Tout public
Style : polar Paru chez Vent d’ouest, le 2 avril Mars 2014
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L’histoire
Depuis la disparition de Sherlock Holmes aux chutes de Reichenbach contre son ennemi de toujours, la bande à Moriarty a été interpellée et démantelée. Mais Holmes est calomnié et les « quatre de Baker Street » sont confrontés à leur désillusion.
Quant un homme suspect les file, Billy, Charlie et Black Tom tentent une manoeuvre pour le semer. Mais ils sont pris à leur propre piège par … Sherlock Holmes himself !
Ce dernier leur apprend qu’il a disparu pour mieux se faire discret et mettre sous les verrous, une fois pour toutes, les alliés et successeurs de Moriarty (Desmond Keen, Le surintendant Blackstone et le colonel Moran).
Pendant ce temps, le nouveau né fils unique d’Oswald Trevelyan, un magnat de la finance, est enlevé. Une rançon énorme est exigée pour rendre l’enfant. C’est la firme du professeur Moriarty qui tente de se refaire une santé financière..
Holmes, aidé de ses trois « francs-tireurs » entame une enquête dans l’anonymat…
Ce que j’en pense
Voilà déjà cinq tomes que David Etien, Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand nous offrent une balade dans l’univers de Sherlock Holmes. Cette série au style personnel, a rapidement trouvé son public et prouve à chaque nouvel épisode, toutes ses qualités.
Respectueux du matériel d’origine, les trois auteurs se sont glissés dans les failles des romans d’Arthur Conan Doyle (la disparition trois années durant de Holmes) pour nous offrir un récit tout public, aussi intelligent que divertissant.
Ce n’est pas donc l’iconique enquêteur qu’ils ont choisi de mettre en scène (même si Guy Ritchie au cinéma et Steven Moffat à la BBC s’en sortent très bien), mais la relation de ce dernier avec trois gamins des rues qui l’aident dans ses enquêtes. Il faut dire que les trois petits gars (sans oublier le chat) sont particulièrement bien trouvés. Touchants et débrouillards, Tom, Charly et Billy ont des caractères affirmés et différents.
Mais si les personnages sont centraux dans « Les quatre de Baker Street », Djian et Legrand n’oublient pas de construire un scénario solide et bien ficelé. J’ai toujours été captivé par le subtile équilibre de déductions intellectuelles et de scènes d’actions, dans ce nouvel opus de la série. Le rythme soutenu, exploitant à merveille l’arrière-fond historique (époque victorienne) n’est pas exempt d’humour. Entre petites touches comiques et drames, ils nous offrent une BD à l’ambiance prégnante qui joue avec nous comme un chat avec une souris.
Le dessin
« Les Quatre de Baker Street » ne seraient rien sans le dessin de David Etien. Son trait réaliste, légèrement exagéré est un pur délice. Détaillées, précises à l’extrême, ses planches conjuguent lisibilité maximale et trait élégant et expressif. Décors comme personnages sont travaillés dans les moindres détails et laissent un délicieux goût d’y revenez-y…
Pour résumer
Avec ce cinquième épisode, j’ai retrouvé avec plaisir la petite bande. Enquête musclée, psychologie fine des personnages et magnifique mise-en-image, David Etien, Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand nous offrent à un nouvel épisode beau et intelligent, plein de rebondissements. C’est l’occasion de découvrir la série, ou d’en reprendre une nouvelle rasade !