Et déjà, une correction. Les chats, évidemment, n'ont pas de propriétaires. Ils sont les maîtres des lieux qu'ils hantent, des maîtres tendres, câlins, souverains et un peu cruels, qui tolèrent avec grandeur ceux qui vivent sur leur territoire, des gens utiles pour la nourriture et les caresses.
Mais un jour, forcément, ils disparaissent. Ils ne reviennent pas de promenade, ils tombent du balcon, ils passent de toit en toit, et les murs du quartier fleurissent d'affiches. Des petits enfants pleurent, des adultes rêvent de fourrures, de ronronnements, de soirées sur les sofas, de poids sur le lit. C'est comme ça, c'est la vie.
D'Antoinette Rychner, on avait déjà pu apprécier les nouvelles de sa Petite collection d'instants-fossiles, récits courts aux Editions de l'Hèbe (2010). Elle a deux enfants, écrit beaucoup pour le théâtre, et est citée en exemple avec raison par ceux qui veulent démontrer que l'Institut littéraire de Bienne, qu'elle a fréquenté entre 2006 et 2009, donne de bons résultats.
Antoinette Rychner, Lettres au Chat, éditions d'autre part