Nous bénéficions d'une température clémente et le plaisir des soirées entre amis sur notre terrasse fait bourgeonner les rencontres autour de plats et de vins associés.
Nos amis sont toujours des amateurs avertis qui sont alors soumis au jeu de l'aveugle auquel les soumet Daniel.
Les épouses, appréciant le vin, écoutent avec attention les déductions, les recherches, les hypothèses et participent à leur manière.
Les discussions sont donc très variées, allant des dernières impressions que nous laissent les Minicipales, le remaniement ministériel, l'éducation, les appareils ménagers, les derniers ouvrages en vogue... et ainsi va la vie autour de bons vins et d'un menu que j'ai tenté de créer pour convenir au mieux.
Les mises en bouche se sont présentées comme étant une déclinaison du foie gras ; en cappuccino, en mille-feuilles, et en sucettes aux graines de pavot.
La première entrée a été constituée d'un homard mi-cuit au sésame, wasabi et huile de truffe, accompagnée de mangues et fruits de la passion au thym.
Puis une seconde entrée faite de ris de veau aux écorces d'orange confites, avec un beurre monté au jus d'orange a été l'occasion de remettre le même vin que celui qui avait été choisi pour les mises en bouche.
Ce vin de Bourgogne s'est beaucoup mieux apprécié sur les ris de veau. Il n'était pas une ineptie sur le foie gras, mais l'élevage qui ressortait malencontreusement après l'aération, n'a pu ête estompé sur ce plat. Les quelques minutes d'aération supplémentaire et les agrumes des ris de veau lui ont fait beaucoup de bien.
Bourgogne : Chassagne-Montrachet : Morey-Coffinet : Dent de Chien 2006
Le magnum s’est révélé être excellent à l’ouverture. Il a été divisé en deux carafes (quatre heures avant la dégustation) qui ont été bues en deux services en fonction des mets. Le vin s’est présenté assez marqué par l’élevage lors du premier service, il avait retrouvé pratiquement toutes les qualités décelées à l’ouverture du magnum lors du second service (commenté ici)
La robe de couleur or est brillante. Le bouquet est net, intense et séduisant, avec des arômes de poires mûres, de cumbawa, de pistil de safran, avec des notes briochées et de noisette. La bouche est très veloutée en attaque, le vin monte en puissance dans un centre ample, riche, dense agrémenté de fruits et de fines épices. La finale est longue, riche, très soutenue savoureuse (fruits et épices) , harmonieuse, elle s’achève sur notes d’amers nobles (peaux d’agrumes et noyaux de pêches) et salines. Noté 16,5, note plaisir 16. A attendre dans ce format
Alsace : Josmeyer : Hengst : cuvée Samain 2008
La robe offre une teinte or clair limpide, le nez ouvert à l’aération est pur, évoque l’orange mûre, le naphte, avec des notes florales, de légers citrons confits, et une touche de fruits jaunes. La bouche est séduisante, d’une belle pureté de jus, droite, dense, quasiment sèche, rehaussé de fruits mûrs et expressifs. La finale est allongée, fraîche, tonique, pure, précise, fruitée, florale, avec une touche d’épices douces, ponctuée par une salinité très nette. Note potentielle 17,5/18, note plaisir 17