Avec Nebraska, Alexander Payne montre ce qu’il sait mieux faire : les rapports humains.
Synopsis
Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain, à pied puisqu’il ne peut plus conduire. Un de ses deux fils se décide finalement à emmener son père en voiture chercher ce chèque auquel personne ne croit. Pendant le voyage, le vieillard se blesse et l’équipée fait une étape forcée dans une petite ville perdue du Nebraska qui s’avère être le lieu où le père a grandi. C’est ici que tout dérape. Rassurez-vous, c’est une comédie !
De là à dire que c’est une comédie, je n’irai pas aussi loin, mais il est certain que ce n’est pas un drame. D’ailleurs, Alexander Payne définit bien son film (et heureusement) comme « une comédie austère ». Ce film repose sur la patience, la vieillesse, le regard des autres et l’incompréhension. Un fils qui hésite entre sa vie bien monotone et suivre son père dans sa veine quête d’un billet de loterie perdue. C’est aussi accepter de donner raison, malgré la perte de cette dernière. Lors de notre rencontre avec Alexander Payne, le réalisateur a confirmé « avoir choisi le noir et blanc pour renforcer les émotions, les sentiments et aussi, parce que Nebraska n’est pas un film avec un gros budget, il a pu en profiter pour utiliser le noir et blanc ». À ce propos, il explique que tourner avec un petit budget représente « moins de temps de tournage, attendre la bonne lumière, avoir du temps avec les acteurs pour avoir la bonne performance. En définitive, c’est être aussi précis, minimaliste et élégant autant que possible. C’était un défi au jour le jour ».
Le film ne m’a pas touchéé autant que The Descendants (son précédent film), j’ai eu l’impression qu’il pouvait être contemplatif ou qu’il tirait un peu sur la corde, même si le sujet et le rapport filial est intéressant.
Je finirai par ce message du réalisateur sur son souhait que les spectateurs apprécient Nebraska « comme ayant vu un bon film, le laissant libre de comprendre de lui-même le message et de respecter l’oeuvre, même s’ils ne l’ont pas aimée ».
Sortie en salles le 02 avril
Je remercie Cinefriends.
Avec : George Clooney, Shailene Woodley, Amara Miller
Sortie le 25/01/2012