Dimanche 23 mars
Il y a des dimanches comme ça qui font particulièrement plaisir. Des dimanches de courses d'orientation ! En fait, j'en fais depuis que je suis toute petite. Je pense que mon père m'a mis une carte et une boussole dans les mains dès que j'ai su marcher. Des parcours jalonnés d'abord, et puis en grandissant la distance et la technicité augmente. J'ai toujours aimé ça.
La course d'orientation, c'est une histoire de famille. Combien de WE j'ai pu passer avec mes parents et ma soeur dans les forêts à la recherche de ces balises oranges et blanches. A l'époque, il n'y avait pas de boitiers électroniques, juste des pinces. Des courses départementales, des régionales, des interrégionales et des nationales. Ce qui est sur, c'est qu'on a vu du Pays ! Et je n'ai que des bons souvenirs, même la fois où, aux 5 jours du Sud-Ouest avec maman on a joué de malchances du début à la fin : erreur dans la résa d'une caravane en camping (à la place on a eu une place vierge) à la voiture qui finit dans le fossé en faisant une marche arrière alors qu'on était déjà en retard pour prendre le départ. Mais aussi un WE où avec papa on a fait des centaines de km en voiture pour aller courir sur les magnifiques terrains auvergnats.
La course d'orientation, c'est une histoire de coeur. Je fais ça parce que ça me plait. Je prends un bonheur fou à faire travailler les neurones en même temps que les gambettes au milieu de forêts ou de garrigues, à chercher et surtout à trouver les balises, à retrouver toujours les mêmes amis orienteurs course après course.
Alors quand en plus je ramène un titre de championne de ligue, mon plaisir n'en est que plus grand. Aujourd'hui, mon club organisait le Championnat de Ligue Longue Distance, à Prades-le-Lez au nord de Montpellier dans une très bonne ambiance. Réveil 6h, RV 7h45 sur les lieux pour installer les tentes, le fléchage, le départ, l'arrivée, puis prise de poste à l'accueil avant de pouvoir m'équiper pour aller courir, et orienter !
Le circuit B aujourd'hui, c'était du costaud ! Technique mais roulant, fallait pas trainer et courir vite tout le temps. Ca m'a bien réussi sur les courts poste-à-poste, mais sur les deux longs poste-à-poste je me suis rendue compte après analyse des itinéraires que j'avais tout loupé ! Vraiment dommage, j'aurais du réfléchir et me poser un peu avant de partir sur n'importe quoi (en pointillé sur la carte, je pense que ce sont de meilleurs itinéraires). Physiquement, je commence à reprendre petit à petit.
1h32... et 1ère féminine. Pas très loin de Vincent qui est l'une de mes "références" (un jour je l'aurai !!^^)
Dimanche 30 mars
Et puis il y a des dimanches où ça va moins bien... Un peu le renversement de situation par rapport à la semaine dernière...
Dimanche dernier c'était la Nationale Sud-Ouest sur l'île d'Oléron. Jusque là tout va bien... Sauf que la veille et l'avant veille j'étais à Aix-les-bains pour déménager ma soeur. Samedi je prends le train à 11h30 pour être à 15h30 à Montpellier. Le temps de récupérer le chéri et hop à 16h30 on est parti pour 6h de voiture jusqu'à Rochefort où nous avons réservé l'hôtel. On est loin du WE en amoureux prévu à la base... mais bon passons ! Arrivée à 22h30 à l'hôtel on ne tarde pas trop pour se coucher. Oups cette nuit on dort une heure de moins... Réveil à 6h (donc 5h quoi !) pour se préparer et reprendre la route (encore 45 minutes avant d'être sur l'île). On arrive pas si tôt que ça, je n'ai guère le temps de m'échauffer, Yannick ne court pas il a le dos bloqué.
Top départ... ça part mal, une carte en A4, c'est du 15000ème (pourquoi pas faire une carte A3 pour les élites ??). Beaucoup de chemins, très peu de dénivelé et quelques zones de microrelief (là le 15000ème c'est tendu...). Pour la balise 1 je ne suis pas tellement dedans et je vois des trous qui ne sont pas sur la carte... Le reste ça va pas trop mal, faut courir vite tout le temps sur des chemins tout plat et c'est pas trop mon truc quoi ! Et puis le drame... en allant à la balise 8 je chute... sur un tronc d'arbre par terre... le cheville et le genou me lance un peu. Je continue en marchant, je regarde ma carte. Oula encore pas mal de distance à parcourir jusqu'à l'arrivée et beaucoup de chemins encore. Aller j'abandonne ! J'ai la gorge serrée et les larmes aux yeux mais déjà je n'ai pas envie de me faire plus mal (c'est pas comme si j'avais été blessée pendant 9 mois) et en plus j'en ai marre ça ne me plait pas du tout.
Il faut traverser la carte pour rentrer. Un looooooong très long chemin en boitant pour retrouver Yannick. ET VOUS SAVEZ QUOI ? Sur la vingtaine d'orienteurs que j'ai croisé, un seul m'a demandé si j'allais bien ou si j'avais besoin d'aide ! NON MAIS ALLO QUOI ! Et les autres alors ??? Bref... un dimanche à oublier !
Je vous rassure (et ce sera mon mot de fin), j'aime toujours la CO et j'espère pouvoir en refaire une très vite, et une comme j'aime c'est à dire bien technique !! :-)