Une nouvelle loi sur le livre : polémique en vue ?
C’est avec étonnement et, disons-le, un certain optimisme, que le milieu du livre avait reçu l’invitation ce midi à la première conférence de presse du nouveau premier ministre.
BERNARD BISSON/JDD/SIPA
Que l’édition française soit au cœur des préoccupations du gouvernement, voilà une nouvelle qui avait de quoi réjouir ces acteurs importants de l’économie française dont les recommandations sont trop souvent ignorées par les gouvernements successifs.
De fait, c’est avec un air grave et accompagné du ministre de la culture et du ministre du "made in France" Arnaud Montebourg que le premier ministre s’est adressé aux éditeurs pour leur signaler la proposition d’une nouvelle loi qui s’annonce des plus polémiques : "Nous sommes partis d’un constat : les livres français ne se vendent plus autant qu’il y a quelques années. On ne parle même plus de grande littérature française contemporaine. Nos auteurs ont été supplantés par les écrivains américains et anglais." Et le premier ministre de citer le Salon du Livre comme exemple qui en est réduit à célébrer "l’Argentine, Shanghai et bientôt le Brésil, plutôt que la France". Et pour faire face à ce constat terrible, le premier ministre fraîchement nommé ainsi que le ministre de la culture ont eu une idée qui risque bien d’alimenter les discussions dans les cafés germanopratins : "Dans notre effort de soutenir le secteur de l’édition et les auteurs français, nous allons ainsi instaurer des quotas : 40% des auteurs publiés par une maison d’édition devront être français. Cela se fait à la radio depuis le début des années 1990 et il est temps d’appliquer cette mesure à l’édition."Des réactions polarisées
Votre avis
Cette annonce est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle selon vous ? Cela permettra-t-il à de nombreux français de proposer leur manuscrits aux maisons d’édition et espérer enfin être publiés ? Ou bien est-ce une terrible attaque contre la littérature ? Enfin, cela aura-t-il un impact significatif sur vos PAL ? Encore une fois, nous vous laissons l’opportunité, chers lecteurs, de participer au débat et de donner votre avis en commentaire.