L’édition française du livre « Jazz et Leadership » de Frank Barrett vient d’arriver chez nous

Publié le 01 avril 2014 par Diateino

Nous avons le plaisir de reproduire ici en avant-première un extrait de l’introduction du livre Jazz & Leadership – Osez l’improvisation ! de Frank Barrett, traduit et adapté par Evelyne Kuoh. Profitez vite de notre offre spéciale de lancement et commandez-le ici !

« Nous avons grandi avec une palette de modèles d’organisations, la plupart d’entre eux s’appuyant plus ou moins sur une vision mécaniste et des approches verticales du changement. Les modèles de leadership de type commandement et contrôle mettent l’accent sur les routines et les règles. Ils induisent des structures d’organisations rigoureuses et claires renforcées par des règles, des plans, des budgets, des diagrammes PERT (Program Evaluation and Review Technique), une planification, des rôles clairement définis, et l’usage de la coercition ou de l’intimidation pour s’assurer le respect des salariés. Ces modèles ont sans doute bien fonctionné pendant la première moitié du xxe siècle, lorsque les organisations étaient conçues comme des machines, avec des tâches découpées en sous-tâches élémentaires que l’on pouvait aisément reproduire, et lorsque les gens pouvaient être remplacés aussi facilement que des pièces détachées de machines. Cependant, plus on avance dans le xxie siècle, plus il devient nécessaire de changer de vision et d’accroître notre vision du leadership au-delà de ces modèles hiérarchiques, afin de mieux apprécier le pouvoir du relationnel.

Dans cette nouvelle ère, l’accent doit être mis sur les équipes plutôt que sur les individus, et l’on devrait encourager l’apprentissage et l’innovation en continu plutôt que le respect de plans préétablis. Les leaders ne peuvent pas anticiper chaque situation, s’y exercer, et tenir pour acquises toutes les connaissances avant de passer à l’action. Ils doivent, au contraire, maîtriser l’art d’apprendre tout en faisant, puis répandre cette maîtrise dans leurs systèmes. Voilà pourquoi nous devrions considérer les groupes de jazz et cet art de la provocation qui les caractérise comme des sources d’inspiration pour créer les équipes et les organisations du siècle qui s’ouvre.

Comment les organisations prospèrent-elles dans un monde extrêmement changeant et incertain ? En se forgeant une capacité à expérimenter, apprendre et innover – en un mot, en s’engageant dans une stratégie d’improvisation. Le modèle d’improvisation collective des musiciens de jazz est un exemple évocateur dans lequel les individus et les équipes peuvent coopérer, être productifs et créer des innovations étonnantes sans tous ces leviers de contrôle hérités de l’âge industriel. Un modèle d’organisation basé sur l’improvisation crée une forme d’ouverture d’esprit, une invitation à tous les possibles.

Cet ouvrage invite les leaders à suivre une approche résolument tournée vers l’innovation, à créer des cultures vivantes qui favorisent la découverte plutôt que de tomber dans l’étroitesse du « déjà vu » d’un monde déjà connu. Il invite les leaders à se défaire de quelques-unes des conventions rigides qui gouvernent leurs organisations, à expérimenter et à sauter dans l’inconnu. « Oser le chaos » constitue un défi que nous pouvons tous relever pour créer des cultures, des communautés et des organisations fondées sur l’engagement, la passion, l’imagination, et travaillant au progrès et au bien-être de tout le système.

Les musiciens de jazz cherchent à vivre des états de totale réceptivité. Les êtres humains sont plus performants quand ils en font autant – quand ils sont ouverts au monde, capables d’appréhender l’immensité du possible, pleinement engagés dans des activités enrichissantes, et vivant dans des environnements qui conduisent à de nouvelles découvertes. Comment pouvons-nous nous organiser afin de permettre à chacun d’être plus performant ? Telle est la question sous-jacente de cet ouvrage. »