La vie est probablement la seule vraie maladie inévitablement mortelle. Pas de traitement, de solution ou d'espoir.
Alors on oublie, on cache cette mort chez le voisin pour dévorer l'illusion de l'éternel.
La fin nous fait peur, elle nous terrorise même; et bloque la vie dans une infernale spirale qui inverse les rôles.
Dans le scénario idéal, la mort est une partie de la vie, sorte de faire valoir du temps durant lequel notre cœur bat, fébrilement.
La mort vit en nous, elle fait partie de nous. Devrait-elle pourtant nous empêcher de vivre?
Vous préparez vos retraites, faites des prévisions sur dix, vingt, parfois trente ans sans savoir si la majestueuse faucheuse vous emmènera avec elle plus tôt que vous l'aviez prévu.
C'est si vous l'oubliez que la mort vous frappe, avant que vous n'ayez vécu.
Gardez la à vue, embrassez là, apprenez à l'aimer comme un éphémère instant, beau hors de l'éternité.
Voyez la beauté du voyage, la destination n'est qu'accessoire et nous est commune à tous.
Seul compte le voyage.
Rents