Le site "Compagnons et Compagnonnages" est tout particulièrement honoré d'avoir été choisi par Messieurs Hino Xi-Dè et Pa-Kui, éminents archéologues de l'université de Pékin, pour annoncer la fabuleuse découverte qu'ils viennent de réaliser dans la forêt de la Sainte-Baume (Var, France) : celui du tombeau de Maître Jacques, fondateur des Compagnons du Devoir.
Les historiens pensaient qu'il s'agissait d'un ancien mythe compagnonnique, divulgué en 1839 dans une publication d'Agricol Perdiguier et complaisamment colporté depuis par les diverses communautés religieuses occupant ce haut-lieu du christianisme, dont la célèbre grotte (baumo en provençal) est supposée avoir été le lieu de pénitence de sainte Marie Madeleine. D'aucuns, tel Jean-Michel Mathonière, n'étaient pas loin d'y voir un canular inventé de toutes pièces par Perdiguier le premier avril 1830 pour se moquer de la crédulité proverbiale des Compagnons vignerons du Devoir. D'autres, tel l'incroyable professeur Achier, s'étaient même posé la question de savoir s'il n'y avait pas eu confusion dès l'époque médiévale entre le mythe, monastique, de sainte Marie Madeleine la Pècheresse et celui, chevaleresque, de saint Jacques le Majeur, navigateur à ses heures perdues afin de tuer le temps ; mais il avait été tranché par les plus hautes autorités compagnonniques que Maître Jacques ne saurait avoir été une femme.
La découverte du tombeau de Maître Jacques vient faire taire toutes ces spéculations. En réalité, la légende compagnonnique avait conservé, comme il est habituel en matière de légendes, une partie des éléments historiques et perdu de vue toute une autre partie de la vérité. Ainsi, il était parfaitement vrai que Maître Jacques avait vécu à l'époque de la construction du temple de Salomon à Jérusalem : la datation au carbone 14 de ses ossements ne laisse aucun doute à cet égard. Mais en revanche, les Compagnons avaient totalement oublié (à moins qu'il ne s'agisse d'une occultation à caractère ésotérique ?) que ce personnage était un véritable géant ! C'est bien là l'aspect le plus spectaculaire de cette formidable découverte : Maître Jacques mesurait pas moins de 9 m. de haut ! C'est impressionnant, pour ne pas dire terrifiant, ainsi que le montre la photographie ci-dessous montrant les éminents protecteurs du patrimoine compagnonnique, Messieurs Hino Xi-Dè et Pa-Kui, dégageant prudemment leur découverte.
© Photography by courtesy of Compagnonnic University
L'AFP nous annonce la publication dans la matinée du rapport de fouilles complet. On y dévoilera parait-il le nom du meurtrier de Maître Jacques, les recherches de traces ADN sur l'arme du crime, retrouvée dans la tombe, ayant permis d'écarter la responsabilité de Monsieur Souboaz (de Nogent-sur-Marne) dont la présomption d'innocence a été bafouée durant plusieurs siècles. Vous pourrez suivre ici en direct live les premières réactions des spécialistes du monde compagnonnique à cette stupéfiante découverte.
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)