Dans la complexité, faut-il rechercher l’épure ? faut-il faire simple et unidimensionnel dans cette dégustation bordelaise, que certains envisagent si uniformatisée ? Question de palais ou de culture ? Pour ceux qui s’imaginent que tout ressemble à tout, je n’oserais pas parodier le philosophe qui nous rappelle que tout est dans tout, mais dans ma modeste expérience, je dirais que rien n’est identique, n’en déplaise aux bien pensants de la copie conforme.
J’avais rappelé pour les primeurs 2012 que le terroir s’imposait. En 2013 il est royal, et il faut tout de même être réaliste, il n’y a pas de grand terroir sans le respect de son chef d’orchestre: l’homme . Le millésime 2013 n’est pas une lutte entre l’homme et la nature, elle est une forme d’épousailles baroques entre l’inéluctable et un refus de l’aliénation. Bien sûr tous ne mouraient pas mais tous étaient atteints.
Oui, il y a d’excellents vins dans ce millésime, la dégustation d’aujourd’ hui le prouve. A la Grappe, Pavie Macquin2013 survole les débats, certains préfèreront Beauséjour Duffau, d’autres Larcis Ducasse, voire Canon la Gaffelière ou Clos Fourtet, mais le travail global est remarquable.
Attention, pas d’esbroufe 2013 reste 2013. Chez Jean-Luc Thunevin, le casting tient la route, Valandraud en tête, les vignerons qui présentent chez lui ont donné le meilleur d’eux-mêmes, et ils nous font plaisir.
Les terroirs sont incontournables, l’argilo-calcaire et le Merlot sont tanniques, le Cabernet Sauvignon de Pessac Léognan est élégant, allongé, fruité et frais.
Les propriétés, qui ont la meilleure aisance financière ont souvent réussi les meilleurs vins, avec quelques exceptions, dans les deux sens, mais il en faut.
Je commenterai de façon détaillée, les vins dégustés par appellation dès le lundi 7 avril 2014