Chasse à la baleine : la fin du massacre japonais

Publié le 31 mars 2014 par Bioaddict @bioaddict

La Cour internationale de justice a officiellement reconnu que la chasse à la baleine pratiquée par le Japon dans l'océan Antarctique sous couvert de recherches scientifiques est illégale et doit cesser. Une grande victoire pour la protection des cétacés !

La Cour internationale de justice (CIJ) a rendu son arrêt dans l'affaire qui oppose l'Australie au Japon. Après avoir entendu les preuves présentées pendant les trois semaines d'audience en juin dernier, la CIJ a conclu que la chasse à la baleine pratiquée par le Japon dans l'Antarctique était illégale au regard du droit international.

En effet, le Japon n'est pas parvenu à justifier la taille de ses échantillons de " pêche scientifique ", ni même pourquoi il a besoin de tuer des baleines.

La Cour a ainsi déclaré que le programme japonais prétendument scientifique de chasse à la baleine dans l'Antarctique n'était pas conforme aux conditions requises pour la chasse scientifique dans la réglementation établie par la Commission baleinière internationale (CBI), l'organisme chargé de la protection des cétacés et de la régulation de la chasse à la baleine.
Elle a déclaré qu'aucun nouveau permis de chasse scientifique à la baleine ne devait être délivré dans le cadre du programme japonais. " Le Japon doit révoquer tout permis, autorisation ou licence déjà délivré dans le cadre de Jarpa II (programme de recherche) et s'abstenir d'accorder tout nouveau permis au titre de ce programme ", a ainsi déclaré le juge Peter Tomka, président de la Cour internationale de Justice.

Ce jugement constitue une grande victoire pour la protection des cétacés et le droit international. "Ce jugement qui fera date signifie que les cétacés du Sanctuaire de l'océan Austral sont désormais à l'abri du massacre commercial mené sous couvert de recherches scientifiques" a ainsi salué IFAW, le Fonds international pour la protection des animaux, qui milite pour la fin de toute chasse à la baleine.

" Nous saluons les conclusions de la Cour internationale de justice", a déclaré Patrick Ramage, directeur du programme Baleines d'IFAW, qui était sur place pour assister à l'annonce du jugement. " IFAW milite depuis longtemps pour faire valoir la cause des baleines, et nous sommes très heureux de voir que justice a été faite. "
" Historiquement, le gouvernement japonais a toujours respecté les institutions internationales et nous nous attendons à ce que le Japon se plie au jugement de la Cour ", a-t-il précisé. " Nous appelons respectueusement le Japon, l'Islande et la Norvège, les trois derniers pays du monde qui tuent encore des baleines à des fins commerciales, à admettre que la chasse à la baleine n'a plus sa place au XXIe siècle et à agir conformément au précédent jurisprudentiel établi par la Cour aujourd'hui. "
" Le marché de la viande de baleine dans ces trois pays est en chute libre. Il est temps qu'ils rejoignent le reste de la famille des nations qui ont abandonné cette industrie dépassée et coûteuse ", a ajouté Patrick Ramage.
L'affaire a été portée devant la CIJ forte de deux décisions prises par la CBI : l'interdiction de la chasse commerciale à la baleine en 1986, et la proclamation en 1994 du Sanctuaire baleinier de l'océan Austral. S'y ajoutent 30 résolutions de la CBI condamnant fermement la chasse à la baleine pratiquée par le Japon et demandant son arrêt.
Les comités indépendants d'experts internationaux en droit qui ont examiné le programme japonais de chasse scientifique à la baleine l'ont systématiquement jugé " illégal " aux termes du droit international.
Il faut savoir que depuis l'entrée en vigueur du moratoire mondial sur la chasse commerciale à la baleine, le Japon a tué plus de 14 000 cétacés au nom de la science, dont la grande majorité dans l'Antarctique.

ME