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L'estaca de Lluis Lach

Publié le 31 mars 2014 par Raymond_matabosch

L'estaca de Lluis Lach

Sur des parole et musique de Lluis Llach, "L'Estaca" devient rapidement l'hymne de  toutes les revendications catalanes, - l'hymne catalan étant Els Segadors - . En 1969, il grave son premier vrai album, "Les seves primeres cançons", qui se vend à plus de 100 000 exemplaires.  L'année suivante il se produit à Madrid pour une série de concerts prestigieux au Théâtre Espagnol. Et là, les ennuis commencent. Sa popularité naissante attire sur lui les foudres  du pouvoir. "Tous les textes interprétés en  public devaient être préalablement soumis à la censure, raconte Louis Monich de Radio-France Roussillon, qui assistait au spectacle.

Cette  fois-là, ''L'estaca'' a été interdite et Lluis Llach au garde-à-vous devant le micro, l'a expliqué  au public pendant que son pianiste jouait le  refrain. Trois mille personnes ont alors entonné ''L'estaca'' alors que Llach restait muet pour se conformer à l'interdiction.

  L'estaca - Le pieu

Le grand-père Siset me parlait ainsi
Tôt le matin au portail
tandis qu'attendant le soleil, nous regardions passer les charettes
Siset, ne vois-tu pas le pieu
On nous sommes tous attachés,
Si nous ne nous détachons pas
Jamais nous ne pourrons nous libérer...
Si nous tirons tous il tombera
Et il ne peut plus tenir trés longtemps
Sûr qu'il tombera , tombera, tombera,
Bien vermoulu comme il doît être déjà.
Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort du tien,
Sûr qu'il tombera, tombera, tombera,
Et nous pourrons nous délivrer.
Mais, Siset, il y a longtemps déjà
que l'on s' écorche les mains
Et quand la force m'abandonne
Il semble bien plus large et plus grand qu'avant.
Certainement qu'il est tout pourri,
Pourtant, Siset, il pèse tant!
Et parfois la force me manque.
Alors, chante moi encore ta chanson!
 Si je tire fort de mon côté,
Et que tu tires fort du tien,
Sûr qu'il tombera, tombera, tombera,
Et nous pourrons nous délivrer.
On n'entend plus le vieux Siset
Un mauvais vent l'a emporté.
Qui sait où il est passé?
Et je reste seul au portail.
Et quand passent des jeunes,
Je tends le cou pour chanter
Le dernier chant de Siset
Le dernier qu'il m'ait appris.  
 Si je tire fort de mon côté,
Et que tu tires fort du tien, Sûr qu'il tombera, tombera, tombera,
Et nous pourrons nous délivrer.

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