Line of Duty // Saison 2. 6 épisodes.
BILAN
Je vous avais parler en février dernier du premier épisode de la saison 2. En effet, j’avais prévu, comme pour la première saison, de revenir vers vous chaque semaine afin de vous parler de la
suite des aventures de Line of Duty. Sauf que le retard dans tout un tas de séries m’a rattrapé et m’a obligé à revenir sur mon choix. Cela ne veut pas pour autant dire que je
regrette puisque de toute façon je me suis presque enchaîné les six épisodes les uns à la suite des autres, un binge-watching, comme j’en fais malheureusement rarement. La première saison de
Line of Duty n’était pas mauvaise mais elle n’était pas non plus particulièrement maitrisée. On pouvait rêver mieux. Mais au travers du personnage de Gates (incarné par
Lennie James) j’avais trouvé que l’angle était intéressant et que petit à petit la série avait su développer un univers riche. Avec cette seconde saison, on oublie Gates (qui a
disparu) pour se concentrer sur d’autres personnages notamment Steve Arnott incarné par Martin Compston. Il était l’un des héros de la première saison en face à face avec Gates.
On retrouve aussi Kate Fleming ou encore Ted Hastings. Du beau monde puisque cela permet de faire le lien avec la première saison.
Mais avant de parler de la saison dans sa globalité, je dois avouer que j’ai été surpris par la fin de celle-ci. Je ne m’attendais pas nécessairement à un tel dénouement. Toutes ces histoires de
conspirations, de théories du complot, etc. Tout cela s’est peu à peu développé afin de donner l’occasion au téléspectateur de se laisser un peu plus happer par cette histoire. Car mine de rien,
Line of Duty n’est pas nécessairement mauvaise. Le problème reste que dans sa narration, il y a toujours quelques trous et l’on ne sait pas toujours où l’on va. Lindsey
Denton était donc cette bonne surprise de la fin de la saison. Cette fin surprenante permet donc à la série de nous offrir quelque chose d’assez original et ce même si le tout repose sur
des bases assez classiques. Je trouve presque dommage finalement de rester sur quelque chose d’aussi classique dans le sens où de toute façon le genre policier en lui-même n’est pas un genre
fermé et il y a donc largement de quoi faire beaucoup plus. J’ai aussi adoré la fin de l’épisode final de la saison. Le fait que l’on tente de nous faire plus ou moins croire, comme un
docu-fiction, que c’est une histoire vraie était un joli clin d’oeil bienvenu.
Disons que derrière son visage de jeune femme innocente se cache quelqu’un d’autre et il fallait une bonne actrice pour mettre tout cela en abîme. Fleming de son côté est certainement la roue du
carrosse dont Line of Duty avait besoin afin que tout colle. Et efficacement, la saison va plus ou moins évoluer. Certes, il y a un petit coup de mou au milieu de la saison vers
l’épisode 4 mais rapidement, celle ci reprend du poil de la bête. Surtout que de mon point de vue la seconde saison est beaucoup plus maîtrisée que la première. La première reposait sur quelque
chose de correct dans être exceptionnel alors que la saison 2 délivre pas mal de bonnes surprises dans tous les sens du terme. Jed Mercurio a donc réussi à changer les défauts de
Line of Duty en quelques bonnes qualités. Le côté plus sombre de la série est aussi salutaire au bon déroulé de la saison. Reste plus qu’à attendre le renouvellement pour une
saison 3 mais je ne pense pas que cela soit un problème. A mon humble avis c’est même déjà dans la poche.
Note : 6/10. En bref, une seconde saison beaucoup plus maitrisée que la première. Oscillant entre thriller conspirationiste et polar sombre, un joli jongleage réussi.