Frédéric Borey
" The Option "
Concert donné au Pannonica à Nantes, Loire Atlantique, Pays de la Loire, France
Vendredi 21 mars 2014. 20h30.
La photographie de Frédéric Borey est l'oeuvre de l'Immarcescible Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.
Lectrices exigeantes, lecteurs blasés, je livre à votre jugement acéré une deuxième chronique de concert au Pannonica par l'honorable correspondant de ce blog à Nantes (44), Monsieur P. Après Guillaume Séguron, le voici qui s'attaque à Frédéric Borey. Je lui cède la parole
Frédéric Borey: saxophone ténor, compositions
Michael Felberbaum: guitare électrique
Leonardo Montana: piano
Florent Nisse: contrebasse
Stefano Lucchini: batterie
Après une première expérience, me revoici donc au Pannonica de Nantes pour un deuxième concert que j’ai donc le plaisir de chroniquer. L’assistance est assez fournie, il y a environ une quarantaine de personnes présentes, ce qui remplit assez bien la salle. Le public est comme pour les matches de football , en attendant le coup d’envoi, on discute de choses et d’autres, le temps passe plus vite comme cela. Pour ma part, j’installe mon matériel c’est- à-dire, de quoi noter, un stylo, quelques feuilles de papier qui me serviront à noter mes impressions, le responsable du Pannonica annonce les prochains concerts à venir et c’est parti Ce soir le concert est composé de deux sets . C’est le quintet de Frédric BOREY et son album « the option » qui sont les invités de cette soirée. La formation musicale se présente dans la composition suivante : Frédéric BOREY au saxophone, Michael FELBERBAUM à la guitare, Léonardo MONTANA au piano Florent, NISSE à la contrebasse et Stefano LUCCHINI à la batterie. Le concert commence par " Lo Zio ", dés le premier morceau, je suis agréablement surpris, ce quintet est complice et l’unité qu’il affiche fait plaisir à voir la plupart des musiciens jouent sans partition ce qui pourrait donner l’impression que ça pourrait tourner au « free jazz » alors que c’est minutieusement réglé, presque comme une horloge. La batterie est omniprésente, c’est elle qui rythme la cadence A la fin du premier morceau , Frédéric Borey se présente et je m’aperçois que Frédéric BOREY n’est pas un autiste comme par exemple Guillaume WILTARD, c’est-à-dire qu'il n’est pas enfermé dans sa bulle et communique avec le public assez naturellement. Le deuxième morceau s’appelle " Lines From Bartok " , il est extrait de l’album " Lines ". C’est assez fluide, agréable, bien sûr le saxo de Frédéric BOREY est mis en valeur, mais il n’est pas étouffant non plus. Le piano a du mal à exister quand tous les instruments jouent ensemble . Au fil des morceaux, ce premier set donne une impression de fluidité. Je passe un moment agréable . J’aime bien ce style de jazz assez vif, des applaudissements saluent la performance des musiciens, ils le méritent amplement. Ce premier set, cette première mi temps s’achèvent par " The walker " ; là aussi il y a une débauche de belle énergie . Je passe vraiment, un bon moment, pour résumer cette première partie, c’est du jazz comme je peux l’aimer , les musiciens sont complices, Frédéric BOREY ne manque pas de rappeler que c’est la première fois qu’il joue ici et que devant le sucés qu’il rencontre il ne manquera pas de revenir à Nantes pour un prochain concert.
Puis vient le moment de la pause . Frédéric Borey nous signale que pendant la pause , les cd de « The option » sont en vente pour le prix de 10 €. Les jazzmen ne gagnent pas bien leur vie, et ils font dans le social avec un prix si peu élevé . J’aime les pauses car je n’hésite pas à demander leurs avis aux personnes que je croise soit au bar, soit dans la salle. J’en profite pour boire une bière du Bouffay .NB: l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Le Bouffay est un quartier de Nantes, pour ceux qui, comme l'auteur de ce blog, l'ignorent. Durant cette pause, les avis semblent assez partagés. A ma grande surprise , certains spectateurs semblent regretter l’omniprésence de la batterie ou du saxophone, en oubliant que Frédéric Borey est le leader de la formation. Au retour de l’entracte , Frédéric Borey nous montre un stylo et dit « j’ai investi dans ce stylo pour pouvoir dédicacer les nombreux CD que vous allez acheter. "
La deuxième partie du concert commence par " Mister GH " sûrement un hommage à un jazzman Le rythme de la batterie est assez important, Frédéric Borey est en grande forme il y a une belle débauche d’énergie.
Je suis un peu surpris que le public ne soit pas plus enthousiaste que cela , car même si je suis encore un néophyte en matière de jazz, je suis impressionné par ce concert. En effet, Frédéric Borey est expressif dans ses attitudes et même quand il ne joue pas , il est concerné par ce qui se passe sur scène, il semble habité par la musique qu’il entend. Les minutes défilent sans que je m’ennuie un seul instant. Je retiens les airs « Nomada » et " Still raining » qui allait conclure le concert. Il y a des soli de guitare , ou de saxophone voire même de piano qui sont très bons. Pour le piano il ne s’agit pas de d’un solo mais d’un duo entre le piano et la contrebasse. Après cet excellent moment, je viens voie Frédéric Borrey, ll me reconnaît, car il sait que je suis là pour chroniquer son concert. Nous discutons de choses et d’autres. Je distribue des cartes de visite ( publicité pour ce blog)
Je regrette de ne pas avoir l’avis ou l’ouïe d’un amateur de jazz , d’un spécialiste, mais je me dis qu’avec le temps et l’expérience, ça viendra tout seul. En tous cas je suis sûr d’une chose, Frédéric Borey est un grand musicien qui mérite qu’on aille voir ses concerts. Pour ma part, à son prochain concert à Nantes, je serai là.
Pour ceux qui, comme moi, n'ont pu assister à ce concert nantais en compagnie de Monsieur P, voici un concert parisien du quintet de Frédéric Borey saisi dans l'émission " Jazz sur le vif " sur France Musique. Rien à ajouter.