Claque pour le PS et victoire à la Pyrrhus pour l'UMP.
Portée sur les fonts baptismaux le 4 Octobre 1958, La Cinquième République, - ou V°République -, qui devait marquer une rupture par rapport à la tradition parlementaire de la République Française dans la volonté de renforcer le rôle du pouvoir exécutif, et rentrée en phase descendante dès le 27 Mai 1974 avec l'avènement à l'investiture suprême de Valéry Giscard d'Estaing et sa fin de règne ponctuée d'affaires d'État, des affaires d'État qui ont annoncé irrémédiablement sa décadence et par leur multiplication qui la précipitent dans son agonie et son proche terme, après une première semonce en 1997, - Orange, Marignane, Toulon dès 1995 et Vitrolles remportées par le FN -, vient de toucher le fond avec les résultats des municipales des 23 & 30 mars 2014.
Certes le PS, de l'avis unanime de tous les médias, « a pris une grosse claque », mais, au différent, l'UMP a acquis, indéniablement, une victoire à la Pyrrhus. En effet, après Hénin-Beaumont au premier tour, neuf autres villes, ainsi que le VIIe secteur de Marseille, ont été remportés, au deuxième tour, par le FN : Béziers, Fréjus, Le Luc, Villers-Cotterêts, Beaucaire, Cogolin, Le Pontet, Hayange, Mantes-la-Ville. A ces onze municipalités, il doit se rajouter les villes ayant élu des candidats portés par la Ligue du Sud, plus ou moins soutenus par le parti « Bleu Marine », Camaret-sur-Aigues, Bollène et Orange, et la réélection de Jean-Jacques Adoux, avec l'étiquette FN, à Hamel, un petit village de 175 habitants dans le Val d'Oise.
En revanche, même si elles ont échappé au parti de Marine Le Pen, parfois à quelques voix près, Avignon, Forbach, Saint-Gilles ou encore Villeneuve-Saint-Georges, etc..., cet engouement des électeurs pour l'Extrême Droite additionné au fort pourcentage d'abstentions et de bulletins blancs ou nul, ne peut qu'inquiéter. L'UMP peut-elle accuser la gestion de la France par François Hollande et le PS, depuis le 15 Mai 2012, et le PS peut-il imputer à la politique menée par Sarkozy et l'UMP, du 16 Mai 2007 au 14 mai 2012, assurément non car les deux partis en sont conjointement responsables.
C'était en Janvier 2007 et Nicolas Sarkozy disait : « Je veux changer la pratique de la République. Je veux une République irréprochable »,mais sa mandature en a été, tout comme le fut celle de ses deux prédécesseurs, - François Mitterrand l'initiateur et l'ordonnateur des hautes œuvres, et Jacques Chirac l'écumeur de l'ombre et le pourfendeur des citoyens-cagots, l'un et l'autre fort bien secondés par les alternances politiques, leur emboitant le pas, et le bipartisme et le centralisme démocratique à la française -, cinq années durant, avec l'aide précieuse d'une opposition au diapason instrumentant à bon escient les médias, le généreux fossoyeur. Et François Hollande, reprenant le flambeau, n'a pas su incurver, bien aider en cela par les affaires impliquant l'UMP et par les nombreux cafouillages en résultant au gouvernement, la tendance...
Nous ne devons pas, en conséquence, jouer les autruches et enfouir la tête dans le sable pour ne pas voir... tout au contraire, l'esprit républicain devrait prévaloir et un vrai front républicain devrait se relever de ses cendres si nous ne voulons pas que la France et la démocratie en France n'achève de tomber dans les bas fonds de la décrépitude et de l'insanie... De fait, qui doit faire le premier pas ? L'UMP dans l'Opposition ? Ou le PS au Pouvoir ? En vérité, l'un et l'autre doivent faire le premier pas et avancer de conserve pour rendre la République, celle qu'aiment les français, irréprochable.
Serons-nous entendus ? Il serait réellement préférable que nous le soyons, nous hommes de Gauche ou de Droite afin de mieux lutter et de nous prémunir, un extrême étant un extrême sans faire de concession, contre les extrêmes de tous bords. « Aléa jacta es... », dirait Caesar...