Inside No. 9 // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN
Je prends un peu de retard de partout et du coup j’en oublie certaines séries. Inside No. 9 en fait partie. Cette petite découverte anglaise de février dernier délivrait il y a
quelques semaines son dernier épisode. Je n’étais pas encore revenu sur la série après un pilote aussi étrange que décevant. Mais pourtant, j’ai adoré la plupart des épisodes suivants. Je ne
m’attendais pas nécessairement à ce que cela soit traité sous cet angle mais disons que le côté Quatrième Dimension de la série de Reece Shearsmith et
Steve Pemberton m’a beaucoup plu. Ce qui me fait en redemander. Cette série est étrange et je pense que son pilote définit très bien pourquoi. La manière dont le premier épisode
développait son histoire était assez singulière jusqu’à ce que plusieurs personnages (près de sept si mon souvenir est bon) se retrouvent enfermés dans un placard. Ce lieu aurait pu être quelque
chose d’inutile et ennuyeux et pourtant, même si je n’ai pas été totalement convaincu par ce qui se raconte dans l’épisode, j’ai adoré la manière tout cela avait été narré. J’avais trouvé ça
original et franchement, il est rare de nos jours de trouver des séries originales au milieu de ces remakes, spin offs et adaptation de choses en tout genre.
Sortie de l’imagination des créateur de Psychoville (j’en ai toujours entendu du bien mais jamais eu le temps de la découvrir plus que ça), cette série obsédée par le chiffre 9
(tous les lieux dans lesquels on pénètre au travers de la série sont au numéro 9) surprend. Le second épisode a été une révélation pour moi alors que l’on suit deux cambrioleurs malchanceux qui
vont tomber sur un couple complètement fou. Mais c’est aussi ce qui a rendu le tout assez jouissif finalement. C’était drôle, burlesque et l’on avait vraiment l’impression d’être dans une pièce
de théâtre amusante et sans prise de tête. C’est quelque chose de très important à mon humble avis et qui permet aussi à Inside No. 9 de nous prouver qu’elle a énormément de
choses à nous dire. Car le contraste entre les deux épisodes est assez flagrant. L’idée d’enfermer les personnages dans un seul et même lieu est une brillante idée puisque cela permet de créer
des dialogues originaux, des personnages qui vont peu à peu devenir de plus en plus cinglés, etc. Il y avait de très jolies histoires, notamment celle de ce clochard qui vient frapper à la porte
d’un homme un peu pingre et qui va se retrouver embarqué dans une aventure où tout sera bon pour le faire plonger.
La série joue également avec les sons (le 1.02, complètement muet tout de même mais rappelant justement le meilleur de la comédie muette en noir et blanc par moment), l’image, etc. Tout est un
bon moyen pour travestir l’univers que l’on connaît et nous raconter des trucs rocambolesques. Finalement, Inside No. 9 est donc une très bonne surprise qu’il faut déguster au
fil des épisodes sans trop se ruer dessus au risque d’en faire (peut-être) une overdose. Vous serrez aussi heureux d’apprendre que BBC Two a déjà renouvelée Inside No.
9 pour une saison 2 (ce qui est aussi une très bonne nouvelle).
Note : 7/10. En bref, malgré un pilote décevant, la suite est succulente.