genre: épouvante, horreur
année: 1963
durée: 1h20
l'histoire: Lors de la retraite de Russie, André Duvalier, jeune lieutenant, est secouru par une fort belle jeune femme sur les cotes baltiques. Elle l'emmène au château du baron von Leppe et disparaît. André Duvalier est frappé par la ressemblance de la jeune fille et le portrait de la femme du baron, morte il y a vingt-cinq ans.
La critique d'Alice In Oliver:
A tort, on résume souvent Roger Corman à un petit tâcheron réalisateur de nanars. Certes, ce dernier a signé et/ou produit de nombreuses inepties, à l'image de It Conquered The World, considéré (à raison) comme l'une des pires fumisteries de l'histoire du cinéma.
Pourtant, Roger Corman a aussi réalisé quelques bijoux du cinéma, la plupart du temps avec un budget limité et dans des délais souvent très courts. C'est ainsi qu'il signera plusieurs grandes adaptations d'Edgar Allan Poe au cinéma. Roger Corman lancera également la carrière de futurs grands réalisateurs.
C'est par exemple le cas de Francis Ford Coppola. Pour ce dernier, 1963 sera une année charnière puisqu'il réalisera deux films dans la foulée: Dementia 13 et Le Château de la Terreur. Pour le dernier film cité, Roger Corman s'entoure donc du futur réalisateur du Parrain.
Pour l'anecdote, Le Château de la Terreur est sorti sous plusieurs noms: L'Halluciné et The Terror. Au niveau de la distribution, ce film d'épouvante réunit Boris Karloff, Jach Nicholson, Dick Miller, Sandra Knight et Dorothy Neumann. Certes, Le Château de la Terreur est une production indépendante mais réunit un casting solide.
A l'époque, Jack Nicholson n'est pas encore la vedette qu'il deviendra par la suite, mais nul doute que ce film va grandement influencer Stanley Kubrick pour la réalisation de Shining. Le cinéaste a probablement déjà repéré le talent de Jack Nicholson.
Pour le reste, Le Château de la Terreur est tourné en deux jours. C'est une habitude pour Roger Corman. Le réalisateur n'a pas encore de réel scénario. Mais peu importe, l'endroit est tout trouvé (un château) et les acteurs sont présents sur le plateau.
Véritable spécialiste de l'improvisation, c'est alors qu'il fait appel à Francis Ford Coppola pour réaliser certaines séquences. Roger Corman veut savoir ce que son élève a dans le ventre. Coppola s'exécute et impressionne déjà Corman, qui a déjà repéré le potentiel de son élève.
C'est ce qui explique probablement pourquoi le scénario est aussi confus et balade sans cesse le spectateur via de nombreux rebondissements. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes de l'histoire. Attention, SPOILERS ! Lors de la retraite de Russie, André Duvalier, jeune lieutenant, est secouru par une fort belle jeune femme sur les côtes baltiques.
Elle l'emmène au château du baron von Leppe et disparaît. André Duvalier est frappé par la ressemblance de la jeune fille et le portrait de la femme du baron, morte il y a vingt-cinq ans. Il est donc question ici et de fantômes mais aussi de folie, puisque le film s'interroge sur la (bonne) santé mentale de ses divers personnages, en particulier son héros principal, donc André Duvalier (Jack Nicholson).
D'où ma comparaison avec Shining. Encore une fois, même si le scénario est assez confus, le film possède une ambiance solide et bénéficie d'une excellente réalisation. Les interprètes, Jack Nicholson en tête, sont très bons également. Bref, un cru plus que recommandable de Roger Corman !
note: 14/20