Une abstention record, 155 villes de plus de 9000 habitants perdues, un score tout juste bon pour passer l'obstacle dans des grands fiefs de la gauche comme Lille. Malgré l'icône parisien, malgré Lyon ou Dijon, la défaite de la majorité est majeure.
François Hollande a été élu parce que Nicolas Sarkozy a perdu l'élection présidentielle, plus que par sa propre dynamique. Ensuite, muré dans une communication absente, il n'a pas su transformer l'essai et depuis son arrivée à l'Élysée, n'a cessé de dégringoler.
Un peuple qui n'a pas de véritables possibilités d'intervention dans le quotidien se défoule dès qu'une porte est ouverte. Les municipales ont payé le prix de la politique nationale. Tant pis pour les nombreux élus qui n'avaient pas forcément démérité, mais portaient sans complexe l'étiquette de la majorité.
Pas de véritable surprise, donc, l'ampleur de la défaite reproduit les sondages d'opinion. Et le FN, malgré son programme social arriéré, son programme économique quelque peu suicidaire et inconsistant, doit une fière chandelle à cet aveuglement
Et maintenant ?
Le Président maîtrise encore l'agenda et en grande partie son contenu.
Quelle forme pour l'étape suivante ? Quelle personne à la tête du gouvernement pour ce qui ne sera pas un chemin couvert de fleurs ?
Il peut choisir de laisser se refroidir -pourrir?- un peu plus la situation et tarder à annoncer la suite. On peut espérer que ce ne sera pas le cas.
La version 2 sera tellement attendue qu'elle a d'entrée, faute de moyens économiques, beaucoup de chances d'être peu reluisante. Mais elle peut, au moins, être volontariste.
La parole est à François Hollande. Et c'est une sorte de jeu de son va-tout.
Alors, Monsieur le Président ?
© Jorge
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