Le 27 février 2014, les législateurs chinois ont accepté d'inscrire au calendrier national deux jours supplémentaires pour célébrer la victoire chinoise sur le Japon lors de la 2e guerre mondiale et pour commémorer le massacre de Nanjing de 1937.
Le 3 septembre se nomme Jour de la Victoire contre l'Agression Japonaise (on note les majuscules) et le 13 décembre Jour National à la Mémoire des Victimes du Massacre de Nanjing par les Envahisseurs Japonais.
J'ai choisi des photos de moments paisibles
à Nanjing
" Pour les Chinois de toutes origines et opinions, Nankin est devenu un drame du même ordre que celui de Hiroshima, ou même d’Auschwitz. En même temps, on voit encore beaucoup de Japonais s’efforcer, sinon de nier complètement les crimes de leur armée, du moins de les minimiser et de leur trouver des excuses.Pourtant, pour quiconque prend la peine de se pencher sur les nombreuses preuves disponibles, le déroulement, les responsabilités et la taille (y compris le nombre de victimes, qui a donné lieu à tant d’empoignades) ne sont pas excessivement difficiles à établir, avec un bon degré de précision. Aucun autre massacre dans l’histoire asiatique n’a eu autant de témoins prêts à déposer et à écrire ! Mais la centralité même de Nankin dans le récit de la guerre sino-japonaise de 1937-45 a malheureusement favorisé les rideaux de fumée inspirés par l’idéologie, et ce des deux côtés. [...] "Jean-Louis Margolin, Une réévaluation du massacre de Nankin
L'article en entier m'a passionnée. Un lien se trouve ici.
Je ne suis ni historienne, ni japonaise, ni chinoise. Pire, je n'ai jamais connu de guerre, je viens d'un pays qui brandit sa neutralité à chaque instant. La guerre est abominable, cruelle, n'importe où, n'importe quand. Pas de bons, pas de mauvais, tous les camps ennemis nous cachent tellement de choses, même beaucoup plus tard, que prendre parti est impossible, tous mauvais ! Dans cette histoire, ma seule réaction est de me demander si ce ne serait pas le moment de tirer un trait et d'avancer, d'un côté comme de l'autre. Inscrire ces deux jours au calendrier national, c'est peut-être un respect pour pour ceux qui ont laissé leur vie il y a plus de 70 ans, mais c'est aussi raviver la haine. On l'a vu en 2012 à cause de ces îles dans la mer de Chine.
Et si jamais la Chine revenait sur sa décision, ne perdons pas le 3 septembre, c'est mon anniversaire.