Et maintenant, l'Europe !

Publié le 30 mars 2014 par Lheretique

Municipales terminées. Les Parisiens ont choisi de payer encore plus d'impôts, de vivre dans une ville toujours plus congestionnée, d'emprunter des transports en commun toujours aussi sales, peu efficaces, lents et en proie à l'insécurité sur plusieurs portions, c'est leur choix. Je pense qu'ils n'ont pas encore assez bavé. L'alliance des minorités et des bobos finira bien par éclater tôt ou tard parce qu'au fond, leurs valeurs et leurs aspirations sont antagonistes. Mais bon, passons à autre chose, désormais : l'Europe.

Là, on va avoir du boulot : l'information est passé inaperçue mais sur France 2, en début de soirée, il y a eu une estimation et une première petite passe d'armes.  Nous sommes, MoDem et UDI réunis, à 8% d'intentions de vote dans un sondage Ipsos.

Marielle de Sarnez était sur le plateau ce soir et elle a réagi au sondage et aux propos des journalistes et personnalités politiques présents : il n'y a pas une mesure à l'échelle européenne qui ne soit validée par l'autorité nationale. Ainsi, tous les politiques qui accusent l'Europe mentent comme des arracheurs de dents.

Ce qui n'est pas satisfaisant, en revanche, c'est ce que les chefs d'État européens laissent négocier par la Commission Européenne avec d'autres institutions, telles que l'OMC, par exemple.

De même, les accords et règles qui régissent les relations des pays européens entre eux sont à reconsidérer à plus d'un égard.

Nous, Européens, devons en faire une liste claire et prendre des engagements transparents quant à ce que nous attendons de l'Europe.

Ce serait une erreur de s'engager dans la campagne européenne en sautant comme des cabris au son du tocsin Europe ! Europe ! Une erreur monumentale qui nous vaudrait de prendre une claque du même acabit.

Nous devons dire avec la plus grande clarté quelle Europe nous attendons et quelles réformes nous engagerons ou nous essaierons de promouvoir. Nous devons dire aussi ce que nous refuserons catégoriquement, au risque de briser l'accord qui lie tous les pays européens entre eux.

Nous allons avoir les adversaires suivants :

L'UMP et le PS qui mentent et font voter d'une main ce qu'ils dénigrent de l'autre. Leurs discours sont creux et ils portent des propositions dont ils savent qu'elles ne peuvent aboutir.

Le Front de Gauche et les Verts qui sont encore pires car bien qu'ils soient  incapables de dire comment ils financeraient leurs projets, ils sont convaincus de leur pertinence et nous engageraient dans une voie sans retour. Un petit bémol, cependant, du côté des Verts, avec lesquels nous pouvons avoir des convergences sur la démocratie et sur l'écologie.

Le Front National, plus redoutable encore que les autres car il va puiser sa matière dans leurs mensonges. Il faudra démonter point par point tout leur projet de démantèlement de l'Europe sans pour autant verser dans un européisme béat en mode Coué. Un exercice périlleux qui exigera d'avoir pensé et pesé tout ce que nous dirons et proposerons en ayant bien à l'esprit que l'Europe a vocation à être l'Europe de tous. L'Europe de tous, cela suppose des réponses pour tous.