Simon, dis-nous si on se trompe, Cellex-C est une marque de soins anti- vieillissement connue dans le monde entier.
Mauvaises sources, fiston, prends le dictionnaire kabyle/français, lettre C, le verbe cellex = fragmenter!
Suis-je cloche, mon cousin Abdel de Tifrit n'Aït el Hadj me l'avait dit!
Cellex, ainsi se nomme le deuxième album du plus glorieux représentant du prog/psychedelic rock gaulois,
The Narcotic Daffodils!
Ce 27 mars, un cri calligraphié... CD out! (recorded at Noise Factory Studio and Uptown Studio -produced by les Daffodils et Nicolas Debois - cover design Valérie Lenders).
Irene Csordas (vocals, keyboards) - Hakim Rahmouni (guitar), Merlin Fourmois (drums), Flupk’e Declerq (bass) et Simon Rigot (keyboards/sitar) ont sué sang et eau pour dénicher un distributeur après leur premier effort discographique éponyme de 2011, également sorti au Japon, où les jonquilles font un tabac, chez Oh!Music, so, what a relief en cet ensoleillé mars 2014, le second enfant est né.
Il a tous ses doigts?
Oui, dix!
1) 'Light Dry Gordon', que tu as déjà entendu sur scène, débute sur claquements de castagnettes avant qu'Irene, d'un timbre décidé, scande nerveusement ses lyrics tourmentés sur fond rock brutal, tu penses à Atomic Rooster (avec ce bon vieux Vincent Crane) ayant engagé Jerney Kaagman ( Earth and Fire) au chant.
Le dernier mouvement de cette première plage sera moins crispé.
2) 'Surfer Boy' introduit par Simon Sitar, un saint, te rappelle à la fois les Moody Blues, George Harrison ayant rencontré Ravi Shankar, The Nice, le Floyd et, à nouveau, Earth and Fire, mais pas les Beach Boys, les rois du surf.
Trippy stuff!
Pendant ce temps Stevie Winwood s'inquiète, there's a hole in my shoe!
3) 'Million Dollar Baby'
Irene enfile les gants, tu te dis qu'elle va te travailler en uppercuts, erreur...I'm gonna kick your ass...clame-t-elle, Hakim a sorti les dobermans...wah, wah, wah... un bel exemple de psycho jazz funk prog rock, te rappelant vaguement le méchant avant-garde band Back Door, au sein duquel on retrouvait Colin Hodgkinson, un teammate d'Alexis Korner.
4) 'Weathered' que les Daffodils jouent déjà depuis pas mal de temps en concert.
Un conseil si tu veux tous les détails pour danser la valse sans stresser, adresse -toi à Ludivine les Salons.
A noter, l'accordéon est confié à Luna Doppée.
Tu glisses esthétiquement sur ce background filmique et pourtant t'es pas à l'aise, c'est Irene et son chant halluciné, la faute à ses origines hongroises, sans doute...
Elle évoque en toi la comtesse Élisabeth Báthory, la dame sanglante de Csejte.
5) 'The Barber'
On demeure chez les tueurs en série, Sweeney Todd... là, on a le trouillomètre en dessous de zéro, ça craint vraiment!
Un thriller progrock hallucinant, bien loin des produits mainstream que produisent bon nombre de groupes belges.
Une pièce majeure de l'album ( près de huit minutes).
6) 'Sun for the rest' débute en mode aérien.
Des cieux azur, une légère brise, tu t'allonges sur l'herbe tendre, le temps est idéal pour écouter Barclay James Harvest ou Gryphon et son progressive rock médiéval.
7) 'Go love yourself', sur le précédent il y avait 'go fuck yourself with your cat on the roof', une suite?
Pas vraiment, on aura droit à un second downbeat harmonieux d'affilée, Irene geint tandis qu'en background des volutes d'orgue vaporeux et une guitare tendre tissent de majestueuses sonorités King Crimson, style 'Epitaph'.
Attention il ne s'agit pas de comparer 'Go love' au masterpiece du combo de Robert Fripp, on te suggère un univers musical.
8) ' Shout'
Pas étonnant qu'un site chez les Rosbifs analysant le précédent ouvrage mentionne à la fois Jefferson Airplane et Focus, Jan Akkerman et Hakim Rahmouni, même combat, même arrière-plan jazzy, Irene et la Slick, pas con comme rapprochement, an authentic brew of blues-driven, organ fuelled psychedelic retro rock, disait le gars, on veut bien le croire.
Putain, cet orgue manié cérémonieusement par maître Rigot, ce drumming 'Return For Ever' et la basse cimentant le tout, du travail de pro.
9) 'The Sewer'
Raw, wild, mordant, obsédant...des vagues élastiques et cette voix autoritaire qui te martèle les neurones.
Les claviers te rappelant ce groupe tristement oublié: Greenslade!
Curieusement, le matraquage cérébral prend fin sur de frivoles pa pa pa pa. à la Michel Legrand.
10) 'Jolyne'
.. Jolene, Jolene, Jolene, Jolene
I'm begging of you please don't take my man
Jolene, Jolene, Jolene, Jolene
Please don't take him just because you can...
Non, Dolly, c'est pas la même!
Une impressionnante intro 'Cantate Domino', interprétée par les nonnes de Malonne, virant prog empreint de majesté et d'esprit Renaissance.
A comparer aux meilleurs The Enid.
'Cellex', un objet que tout amateur de neo-psychedelism se doit de posséder.
En avril, les Narcotic Daffodils se produisent à Charleroi ( le 19) - au prog-Résiste event à Soignies ( le 27) - à Namur ( le 30).
Et plus tard: The Narcotic Daffodils' "Cellex" will be released on May 7 in Japan. Therefore we organize on May 10 a Japanese release party at the London Calling - Brussels