Tout commence en 2010 quand Peter Peter attire l’attention du label québécois Audiogram en lui adressant des démos enregistrées à domicile sur des vieilles machines 8 pistes.
Un premier album éponyme produit par Howard Bilerman (Arcade Fire, Vic Chesnut, Coeur de Pirate) s’en suit en mars 2011. Remarqués très vite au Canada, ses textes et compos témoignent de son désir à mettre la chanson francophone au diapason des sonorités prisées pas la musique dite « indie ». La Chanson « Homa » sera élue « meilleure chanson francophone de l’année » par iTunes Canada.
Vite considéré comme l’un des meilleurs nouveaux artistes francophones de la scène canadienne, il entame une tournée par les Francofolies de Montréal ponctuée par un passage remarqué au festival de Bourges en 2012.
Une relation d’amour-passion naît entre Peter Peter et les nombreux claviers qu’il se procure à la fin de sa tournée, claviers qu’il apprivoisera… L’instrument devient la pierre angulaire de la création de son deuxième album : Une version améliorée de la tristesse.
Une version améliorée de la tristesse, c’est l’énergie qui galvanise les troupes entre chien et loup, c’est le sursis qu’offre la nuit, c’est la fête élevée au rang de mode de vie, c’est l’impatience tenaillant celui qui attend que le soleil se couche, c’est les amis d’une soirée et les amis pour la vie, c’est le numéro d’une inconnue notée dans un paquet de cigarettes, c’est cette aube méprisable qui finit toujours pas s’interposer entre la grâce et demain, c’est danser, boire et aimer.
Réalisé par l’artiste avec le support du multi-instrumentiste Emmanuel Éthier (Coeur de Pirate, Jimmy Hunt), ce deuxième album est mis en orbite par des boîtes à rythmes sur lesquelles se déposent de vaporeuses couches de claviers languides. Le saxophone solaire d’Adam Kinner tire quant à lui les noctambules vers le ciel lorsque ce qui se passe au niveau du trottoir devient insupportable. «C’est un instrument que j’aime sincèrement et je voulais à tout prix ne pas sombrer dans l’ironie», précise Peter, qui réussit à éviter la piège du second degré facétieux.
Cette pop brute mais élégante évoquant à la fois la new wave, le post punk et puisant dans les tendances anglo saxonnes du moment a immédiatement séduit Arista France qui le représente désormais pour l’Europe.
Peter Peter s’est installé à Paris en octobre 2013 afin de conquérir de nouveaux territoires et un nouveau public. Peter Peter était de passage à Bruxelles pour goûter le boudin noir et la bière, j’en ai profité pour le rencontré au coin du café du Métropole.
Peter Peter sera au Botanique le 24 avril 2014.