Sur les cordes vocales
Des danseurs,
Passants funambules
Passeurs de voix
De pierres jetées au visage de la femme adultère
Le poème est un puits
Qui recueille le silence des proscrits
Voix de cendres et de Terre
Voix des enfants hagards au seuil des crématoires
Aumône des déserts, des nuits infranchies,
Vies murmurées
Dans le ventre des mers infécondes
Voix enfouies, foulées
Paumes offertes
Voix de vagues hirsutes au hasard des tempêtes
Sirènes à la langue arrachée
Voix de l\’absence, de l\’éphémère et du retrait
Vibration de nuage endormie
Empreinte des oubliés, des gorges bleues, des charognes,
Petits cailloux à tes pieds
Recueille-les,
Que demeure le chant de ceux qu\’on enterre.
Et les voix brûlées libèrent au présent
La mélodie des gouffres
Où les souffles sommeillent
Voix d\’ombre et de lumière
Chuchotées à l\’oreille de l\’aube
Voix aigrelettes d\’ailes
Qui ébouriffent le couchant
De rose acidulée et d\’émeraude tendre
Quand les matins arides se révoltent
Quand le temps s\’éparpille dans le rire des champs
Nos voix,
Ta voix,
Caresse des possibles.
Juillet 2012
Sonia Branglidor et Marine Riguet
J’ai pioché ce poème sur le site du Printemps des poètes !
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