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Sous le soleil de satan - 2/10

Par Aelezig

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Un film de Maurice Pialat (1987 - France) avec Gérard Depardieu, Maurice Pialat, Sandrine Bonnaire

Quel pensum !

L'histoire : Le jeune abbé Donissan, obsédé par le péché, doute de ses capacités à être un bon prêtre et se flagelle pour mortifier toute la part humaine, mauvaise, qui est en lui. Parallèlement, la jeune Mouchette se balade d'amant en amant, en tue même un au passage... Le saint homme va rencontrer la pécheresse (au bout d'une heure de film, quand même...).

Mon avis : Le texte est superbe. Autant sur le fond que sur la forme. On dirait parfois même que ce sont des vers, tant ça sonne agréablement à l'oreille, tant c'est... théâtral. Voilà, le mot est lâché. Théâtral. Que diable Pialat nous a-t-il mis ce Satan-là en mode cinéma ? Rappelons que le mot vient du grec kinema : mouvement. Or nous n'avons ici que des personnages assez statiques qui déclament des pages et des pages de texte (bravo les acteurs...) et une grande majorité de plans fixes, tout simples. Je ne vois pas vraiment pas l'intérêt de faire un film ! C'est du grand n'importe quoi.

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Quel était le but ? Faire un film ultra intello, pour emm... la France profonde ? Délivrer une réflexion sur le bien et le mal ? Effectivement, c'est bien le sujet et c'est un des thèmes les plus passionnants au monde... mais ces dialogues interminables et ampoulés, s'ils sont fort beaux, sont aussi, à la longue, assommants. Je pense d'ailleurs qu'ils le seraient tout autant au théâtre ! Ils méritent un bon vieux livre où l'on s'arrête quand on veut pour réfléchir sur un mot, sur une théorie, où l'on peut repartir en arrière relire un passage, où l'on peut surligner des phrases qui nous interpellent particulièrement. Le livre dont s'inspire le film est un roman de Georges Bernanos et il mérite sans doute qu'on s'y intéresse. C'est toujours ça.

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Je mets 2 pour le texte ; il mériterait beaucoup plus, mais pas dans ce contexte.

Film Palme d'or à Cannes. Le jury devait être constitué de théâtreux. Hué par la salle, Pialat a reçu son prix en déclarant : "Vous ne m'aimez pas ? Je ne vous aime pas non plus." Liberté de l'artiste. Mais pour moi, un artiste est un homme de communication, quelqu'un qui regorge d'émotions et a besoin de les partager.

Or, je n'ai vu aucune émotion dans ce film... Je n'ai donc pas du tout compris la démarche de Pialat.


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