genre: documentaire
Année: 2013
durée: 45 minutes
synopsis: La planète soeur de la Terre est une énigme. Les températures de surface y dépasse y dépassent les 500 ° C et l'air est saturé en oxyde de carbone. Comment deux planètes si proches en taille et de composition peuvent être si différentes à la fois.
La critique d'Alice In Oliver:
On oublie souvent de le signaler, mais après la Lune, la planète Vénus est l'astre le plus proche de la Terre, située à 40 millions de kilomètres de chez nous, alors que Mars se situe à 55 millions de kilomètres. Encore aujourd'hui, Vénus reste une énigme pour les astronomes.
C'est d'ailleurs le sujet de ce documentaire, intitulé Le mystère de Vénus. La surface de Vénus est la plus chaude du système solaire, avec des températures avoisinant les 470 degrés Celcius. Vénus est plus ou moins de la même taille que la Terre.
Il s'agit d'une planète soeur, considérée plus ou moins à tort comme la jumelle de la Terre. Tout comme la Terre, Vénus a aussi une atmosphère, mais riche en oxyde de carbone. Ce qui rend cette planète totalement inhabitable. Pourtant, dans les années 50, plusieurs auteurs de littérature de science fiction imaginent Vénus comme une planète accueillante, composée d'eau, de forêts et décrite comme un paradis riche en oxygène. Hélas, par la suite, la réalité va dépasser la fiction.
Vénus émet un fort rayon de micro ondes. Ce qui signifie que la chaleur est étouffante sur cette planète.
En 1962, des recherches révèlent que Vénus tourne sur son axe très lentement et dans le sens inverse. Aujourd'hui encore, personne n'explique un tel phénomène. Non seulement, la chaleur y est infernale mais Vénus est aussi marquée par une sécheresse absolue.
L'atmosphère qui enveloppe Vénus fonctionne comme une serre. Plusieurs sondes soviétiques se sont posées à la surface de Vénus et ont renvoyé des photos d'un monde totalement étranger. Certains scientifiques pensent qu'il y a plusieurs milliards d'années, Vénus ressemblait davantage à la Terre et comportait peut-être même des océans.
Sur Terre, le carbone suit un cycle qui permet de stabiliser une température plus ou moins constante. Sur Vénus, le carbone présent dans l'atmosphère retient la chaleur à la surface. La mission Magellan a permis d'explorer la surface et le relief de Vénus.
Cette planète est principalement composée de chaînes de montagnes, ainsi que de milliers de cratères et de volcans. Selon les astronomes, la surface de Vénus serait plutôt jeune, soit environ un demi milliard d'années. Magellan a aussi révélé que les cratères étaient distribués uniformément sur Vénus.
Ce qui signifie qu'ils ont le même âge géologique. Pourtant, à l'heure actuelle, ces cratères ne présentent aucune activité géologique. Sur Terre, l'évacuation de la chaleur se fait par la tectonique des plaques. Sur Vénus, il n'existe aucun indice de ce type.
Par conséquent, l'objectif des prochaines missions sur Vénus sera de rechercher le moindre signe d'activité à sa surface et d'où provient ce flux de chaleur intense. L'une des solutions serait d'envoyer une sonde équipée d'un système infrarouge pour trouver des indices de volcanisme.
Autre solution: la mise en place d'un réseau sismique à la surface de Vénus afin de sonder l'intérieur de la planète et donc de comprendre son fonctionnement interne. Nouvelle solution: envoyer un ballon sonde dans l'atmosphère de Vénus avec pour but de prendre des photos aériennes et de repérer des volcans en activité. En étudiant cette planète, les scientifiques améliorent leurs connaissances sur le fonctionnement de la Terre. Par exemple, comme l'atmosphère de Vénus est principalement composée de carbone, on devrait y trouver de l'oxygène.
Or, ce n'est pas le cas. Il semblerait que ce soit les mollécules de chlore qui détruisent l'oxygène sur Vénus. C'est d'ailleurs ce qui se passe actuellement sur la Terre avec le trou dans la couche d'ozone et le réchauffement climatique. En résumé, en étudiant Vénus, nous pourrons comprendre l'évolution des climats sur la Terre. Toutefois, malgré les recherches, la situation à la surface de Vénus reste (et je me répète) encore une énigme. Bref, un documentaire technique mais néanmoins très intéressant.
Note: 14.5/20