Décidément, moins de problèmes cardio-vasculaires, lorsqu’on vit en couple, confirme cette étude de la New York University à partir des données de 3,5 millions d’Américains. Ce n’est pas la première étude à démontrer que le statut matrimonial affecte le risque de maladie cardiaque et d’autres études ont également suggéré les bénéfices du mariage contre la dépression, le cancer et même en faveur de la durée de vie. Des conclusions présentées lors de 63ème Réunion annuelle de l’American College of Cardiology.
C’est la plus large analyse jamais effectuée sur l’association sur le statut marital et la santé cardiaque. Elle porte sur les données recueillies par 20.000 centres de santé américains sur plus de 3,5 millions d’hommes et de femmes, âgés en moyenne de 64 ans et à 63% des femmes.
· Être marié réduit de 5% le risque cardiovasculaire vs vivre seul,
· Les personnes veuves et divorcées ont un risque accru, respectivement, de 3 et 5% de maladie cardiovasculaire dont l’artériopathie, la maladie cérébro-vasculaire, l’anévrisme de l’aorte et la maladie coronarienne,
· Les personnes mariées plus jeunes de moins de 50 ans ont un risque réduit de 12% de maladie cardiovasculaire vs les célibataires du même âge,
· Les couples plus âgés, de 51 à 60 ans, un risque réduit de 7%,
· Les couples encore plus âgés, de plus de 60 ans, un risque réduit de 4%.
Célibat= facteurs de risque cardiaque plus élevés : Les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire sont également plus présents chez les célibataires :
· La prévalence du tabagisme est plus élevée chez les personnes divorcées (31%) -mais la plus faible chez les personnes veuves (22%)-
· la prévalence de l’obésité est plus élevée chez les personnes célibataires et divorcées (31 et 30%)
· l’hypertension, le diabète et la sédentarité sont également plus fréquents chez les personnes veuves (77%, 13%, et 41% respectivement).
Ainsi, « quand il s’agit de maladies cardiovasculaires, le statut matrimonial compte », conclut le Dr Jeffrey Berger, cardiologue et auteur principal de l’étude. Il suggère aux cliniciens de prêter attention au statut matrimonial de leurs patients, lors de l’évaluation pour troubles cardiaques : « Si l’un de mes patients est depuis peu veuf ou divorcé, je suis plus vigilant lors de son examen sur les signes éventuels de maladie cardiovasculaire et de dépression ».
L’auteur suggère que le mariage apporte un soutien émotionnel et matériel dans la vie en général et durant les périodes de maladie en particulier. Les conjoints veillent sur l’un et l’autre, à leur régime alimentaire, à la pratique de l’exercice physique ou à l’observance des traitements. Le conjoint peut également prendre les rendez-vous médicaux et assurer le transport, donc faciliter l’accès aux services de santé.
D’autres recherches par la même équipe vont maintenant porter sur l’influence d’autres facteurs socio-économiques, comme l’éducation, le revenu, le statut professionnel, leur association avec le statut matrimonial et le risque cardiovasculaire.
Source:American College of Cardiology meeting Association of Marital Status with Vascular Disease in Different Arterial Territories: a Population-Based Study of Over 3.5 Million Subjects