J’ai abandonné le 22 mars le sujet « Tout ne serait- il que physico-chimie chez le vivant » pour assumer la poursuite d’autres sujets (réunion SFEN etc. ) mais je reviens en reprendre la poursuite aujourd’hui …
-« J’ai été très intéressé par les conclusions de S.DEHAENE sur ce qui différencie nos aires cervicales maintenant de celles du « simiens ». Je suppose que tout cela résulte des manips effectuées avec différents types d’IRMsur lesdeux espèces…..
-« Bien entenduPIERRE, il y a maintenant, tout un GROS substratum expérimental que je ne peux pas décrire ici .Si j’ai indiqué les références du magazineLA RECHERCHE exposant ses résultats, c’est pour permettre à mes lecteurs les plus curieuxd’allerun plus près ……et je le re -cite partiellement sur un point particulier : « ….Les régions latérales du système visuel cérébral réagissent plus spécifiquement aux images présentées au centre de la rétine alors que les régions plus centrales préfèrent les grandes images qui débordent vers la périphérie de la rétine. Et si la reconnaissance des visages par exemple est toujours traitée dans la même région latérale, c'est probablement qu'elle a besoin d'informations visuelles de haute résolution venant du centre de la rétine. Il n'est pas impossible qu'il existe un système particulier pré câblé pour la reconnaissance des visages : c'est une fonction indispensable aux espèces sociales comme la nôtre et qui a pu être sélectionnée au cours de l'évolution. »
-« Est -ce seulement ce qui différencie notre mental de celui des singes ?
-« Que nenni ! Il ajoute d’ailleurs ceci : «……. Le sens de l'espace et celui du nombre sont des prédispositions si indispensables à la survie qu'elles sont attestées chez de nombreuses espèces : une série de recherches très récentes montre que non seulement l'homme mais aussi d'autres primates, certains mammifères, des corvidés, et même certains poissons disposent de compétences spatiales et numériques……. » Ce qui lui a donné l’idée d’approfondirce champ de recherches et de montrer que chez l'être humain, des compétences numériques existent dès la naissance……
-« Donc il n y a pas que nous les humainspour évaluer spontanément et même calculer ?!
-« Encore une fois je le cite : « Nous partageons avec d'autres espèces animales des systèmes spécialisés pour le traitement de la forme, des quantités, de l'espace, des visages, etc. Mais ce qui est peut-être particulier à l'espèce humaine, c'est sa capacité d'interconnecter ces systèmes de sorte qu'une forme arbitraire…….. devienne un symbole pour tout à fait autre chose, ( EX/ une quantité. )Il semble que seul l'homme soit capable d'attacher des symboles à n'importe quel autre système cérébral. »
-« J’aimerais alors que tu conclues sur ce qui nous différencie un peu plus « à la base » PAPY !
-« Indiscutablement c’est le langage car il permet de nommer n'importe quel objet de pensée du cerveau humain et donc il faut mettre en cause l’évolution qui a modifié peu à peu nos cordes vocales de « simiens d’origine « , la structure des musclesde notrelangue ,de la bouche et de la voix et acorrélativementinduit leurs circuits nerveux de commande /transmission et les aires spécifiques de réception(BROCA/WERNICKEETC) ….Mais pas seulement ,car ceci implique le développement d’une super-connectivité entre les différentes zones spécialisées du cerveau. L'aire de Broca, qui code l'intention de parler, doit être à même de recevoir des informations de la totalité du cerveau . D'où un schéma de connectivité très diffus qui n’existe pas chez le singe
- « Entrons alors PAPY , dans le vif du sujet : si nous possédons un ou des modules dephonation et même de langage articulé pourquoi n avons-nous pas aussi un module de lecture voire d’écriture ?
-« S.Da montré ( j’en ai mis la photo : » L’ OIGNON « )qu’ il existe unetriple entrée avant la production de parole …… alors pour l’écriture/lecture tu comprendrasqu’ il juge lachose trop récente…UNE AUTRE DE MES PHOTOSte montrait une aire de compréhension des mots écrits etaussi une aire des mouvements de l’écrituredistincte , tout cela SANS QU ON PUISSE PARLER DE MODULE ….
-« A lors il me semble que le moment est presque venuPAPYpour que tu me dises comment l'environnement culturel a-t-il réussi à peser sur tous ces dispositifs d'apprentissage…I ls font bien partie de la CONSCIENCE et de l‘ESPRIT non ????
-«OUI PIERRE ! L’ influence de l'environnement culturel est phénoménalemais là encore le hasard et la nécessité jouent leur rôle ! Selon S.D , « Nous possédons tous au départ un alphabet de structures mentales données par l'évolution. Et c'est l'attention portée par une culture à tel ou tel trait qui en développe les compétences. » Tellepeuplade ou tribu dans tel environnement et selon telles ressources développera ceci ou bien cela ………
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