Pitch : Hanna est journaliste en Afghanistan. Elle aime les homme aux manches retroussées, qu’ils aient un révolver dans la poche et dorment sur un matelas rempli de billets de banque ne la dérange pas. Hanna découvre que son penchant pour les être odieux et formidables cache une fascination pour le mode de vie qu’impose un pays en guerre. Quand les atrocités, la peur et la mort font surgir des qualités en voie de disparition dans la vie civile : loyauté, fraternité, héroïsme, dévouement et abnégation.
Extraits : Les femmes ! Ah, les femmes ! Je m’en suis méfiée. Et dès le début. Il n’y a rien de pire en Afghanistan que les femmes. Etais-je la seule à le voir ? Je l’ignorais. Peut-être étais-je la seule à le dire. Et encore, je ne le disais pas à tous puisqu’il n’y a pas de crime plus odieux que de s’en prendre aux femmes d’Afghanistan. C’est la grande cause, le seul motif, l’argument ultime – les femmes d’Afghanistan ! Aurions-nous passé, nous autres Occidentaux,
Un mémorandum rédigé par une cellule de la CIA appelée '”Red Cell” daté du 11 mars 2010 et divulgué sur le site Wilileaks, se révélait instructif à ce sujet. Il y était entre autres stipulé qu’en cas de désapprobation par l’opinion publique européenne des opérations militaires menées en Afghanistan sous la bannière de l’OTAN la politique de communication devait insister sur la condition des femmes dans le pays. Multiplier les témoignages dans les médias occidentaux aurait fait partie d’une stratégie visant à provoquer la culpabilité, la compassion et finalement le ralliement des publics…En France, et d’après les sondages, les femmes étaient moins nombreuses que les hommes à soutenir la guerre, il fallait pour les convaincre leur faire écouter la parole des femmes Afghanes. “La femme afghane peut servir de messager idéal pour humaniser le rôle de l’ISAF dans le combats contre les talibans grâce à son attitude typiquement féminine à parler de manière personnelle et crédible de ses expériences sous le régime des talibans, de ses aspirations pour l’avenir et de sa peur de voir les talibans remporter la victoire”, précisaient les auteurs du documents. Dire qu’ils ont réussi leur coup, c’est peu dire….
…. Je n’ai pas entendu le coup de feu. Je n’ai entendu qu’un bruit étrange, étouffé, comme si quelqu’un avait jeté par terre un sac de patates.Lorsque j’ai ouvert les yeux, Pulawski, visage écrasé contre le sol, baignait dans son sang tandis que Bastien, accroupi, lui faisait les poches pour en extraire un portable. Puis, il s’est lancé en courant dans ma direction, un flingue à la main. Et là, une fois encore, je me suis étonnée du silence, du fait que la vie de Pulawaski s’en était allée sans faire de bruit. Une vie de merde. Mais une vie tout de même…