Mon allaitement remis en question

Ma Poupée Jolie a eu 3 semaines hier.

Lorsqu’elle est née, je ne me suis pas posée la question de l’allaitement, pour moi c’était une évidence.

Sauf que parfois, dans les faits ce n’est pas aussi simple que dans les manuels. Les premiers jours d’allaitement à la maternité ont été un véritable enfer tant mes mamelons me faisaient souffrir. Pourtant il n’y avait pas de raison, bébé était bien positionné, le colostrum arrivait bien… « Il faut persévérer madame, les premiers jours sont les plus difficiles! » Ok mais ça ne m’aide pas du tout ce que tu me dis là.

Une seule personne a su entendre mon désarroi, c’est le seul homme sage-femme du service qui a vu que j’étais sur le point d’abandonner. J’avais déjà donné le bon colostrum à ma fille, puis j’étais crevée et je me disais qu’au moins avec le biberon je pourrais dormir la nuit, puis ça signifiait aussi plus de liberté pour moi qui suis quelqu’un de solitaire et très indépendant. Seul le sage-femme a su trouver les mots justes qui m’ont aidés, réconfortés et donnés la force de continuer. Il m’a aussi donné un objet étrange, un bout de sein en silicone qui m’a vraiment soulagé.

En rentrant à la maison, j’avais prévenu le Mari. Les choses vont mettre un moment à se mettre en place, contrairement à ses deux premiers enfants qui étaient nourris au biberon , il va falloir du temps à la Pépette pour trouver son rythme. Le Mari n’a jamais vraiment été pour que j’allaite, même si il ne me l’a jamais dit ouvertement.

J’avais lu beaucoup de choses et j’étais hyper confiante. J’allaitais bébé à la demande et j’étais persuadée, comme je l’avais lu dans de nombreux articles, que mon lait suffisait amplement aux besoins de mon bébé.

C’est vrai que ma Beauté a toujours eu un peu de mal à trouver son sommeil. Un jour ça allait, le lendemain elle luttait toute la journée, réclamant à manger toutes les heures et entamant ma patience. Je ne m’inquiétais pas, je savais que les choses n’allaient pas être simples.

Puis ma mère insistait tellement pour que je la fasse voir que ce matin j’ai décidé de me rendre à la consultation gratuite de la PMI.

Grand bien m’en a pris!

Ma Poupée a perdu près de 400 grammes depuis que nous sommes rentrées à la maison. Dorénavant, je dois compléter les tétées par un biberon. D’après la puéricultrice (que je revois lundi), il ne faut pas que je m’inquiète, les choses devraient vite rentrer dans l’ordre.

Mais je me sens bizarre, un peu nulle même pour tout vous dire. Nulle parce que je n’ai pas réussi à nourrir assez mon enfant et qu’en plus, je ne m’en étais même pas rendue compte! Je m’étais bien dit vaguement hier que mon bébé flottait dans ses bodys, mais ça ne m’a pas alarmé…. Puis c’est un tel échec pour moi qui était prête à abandonner à la sortie de la maternité et qui ai continué vaille que vaille en serrant les dents, devoir abandonner de cette façon c’est trop con.

La seule chose qui me réconforte un peu, c’est de voir le Mari heureux de pouvoir donner à manger à sa fille. C’est lui qui a eu l’honneur du premier biberon, et en ces temps difficiles j’ai bien vu que ça lui faisait du bien.

J’avais bien vu ce qui se passait. Ma Poupée était fatiguée, donc elle s’endormait au bout de 5 minutes de tétée, mais elle n’avait pas assez mangé donc elle se réveillait et ainsi de suite. Mais moi j’avais mis ça sur le compte du manque de sommeil…

La puéricultrice, dès qu’elle m’a suggéré le biberon m’a dit « ça ne veut pas dire que l’allaitement est foutu! ». Non, c’est sur, mais ce ne sera plus pareil. Quand je lui ai demandé si je pourrais reprendre l’allaitement exclusif, elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas me répondre, que ça dépendait des bébés. De toutes façons, j’aurais toujours peur que ma fille ne mange pas à sa faim.

Puis j’ai lu assez de choses pour savoir que les tétées stimulent la production de lait… Moins de tétées = moins de lait CQFD.

Je vais quand même m’accrocher, proposer le sein avant le biberon même si il faut que j’y passe des heures.

J’ai conscience que l’allaitement n’est pas facile pour tout le monde et si il vous est arrivé plus ou moins la même chose, je suis preneuse de témoignages et de conseils. Avez-vous arrêté? avez-vous remplacé certaines tétées? avez-vous repris un allaitement exclusif?