La cage doree - 5/10

Un film de Ruben Alves (2013 - France) avec Rita Blanco, Joaquim De Almeida, Roland Giraud, Chantal Lauby, Barbara Cabrita, Lannick Gautry, Jacqueline Corado

Déçue je suis.

L'histoire : Maria et José, portugais, vivent à Paris depuis des années, leurs deux enfants y sont nés. Ils travaillent dur tous les deux et rêvent de repartir au Portugal dès que leurs économies le leur permettront, ce qui n'est pas gagné... Maria tient une loge de concierge dans un immeuble parisien, où elle est très dévouée à ses patrons, occupants des appartements. José travaille dans une entreprise de bâtiment et se donne lui aussi corps et âme à son boulot. Et puis un jour... le frère de José, qui était fâché avec lui depuis des lustres, décède, lui léguant tout le patrimoine familial portugais, qui est conséquent. D'abord fous de joie à l'idée de réaliser enfin leur rêve, le couple cependant a du mal à accepter l'idée "d'abandonner" tout le monde brusquement, patrons et amis... et puis ce pays, qui est désormais le leur depuis si longtemps. Ils décident de se taire dans l'immédiat, au moins jusqu'à la signature chez le notaire, et de bien réfléchir. Mais dans la petite communauté portugaise, les nouvelles vont vite... et tout le monde a de très bonnes raisons pour ne surtout pas laisser partir des personnes aussi dévouées. Autour d'eux va se nouer une toile pour les empêcher de partir.

Mon avis : Désolée, les gars (Martin et 2 flics à Miami), j'ai été hyper déçue ! Vous m'aviez dit du bien de ce film et je l'ai regardé avec grande curiosité... mais j'ai décroché au bout d'une demi-heure. Ca rappelle effectivement Les femmes du 6e étage, version espagnole si je puis dire, qui m'a laissée tout aussi froide...

C'est mignon, c'est très bien fait, c'est sympathique... mais ça reste très convenu, très cliché. Parfois j'avais l'impression d'être dans un épisode de Plus belle la vie (non pas que je regarde ce truc, mais en zappant, je tombe dessus par hasard et je regarde quelques minutes pour tenter de comprendre la passion engendrée par ce feuilleton).

Il est vrai que je ne suis pas très fan de cinéma intimiste, à part celui de Woody Allen période Manhattan, et je suis très exigeante dès qu'il s'agit de comédie. Ici je n'ai jamais souri...

Ruben Alves rend hommage à ses parents, Portugais immigrés à Paris ; c'est bien gentil, mais les souvenirs de jeunesse de réalisateurs un peu nombrilistes ne me passionnent que rarement. Surtout quand c'est roudoudou comme ça. Je préfère les choses plus psychologiques, plus tourmentées ! Ces gens-là sont bien trop lisses pour moi ; ils me paraissent donc à la limite du réel ! Les gens heureux n'ont pas d'histoire, dit-on. Pas faux.

Non vraiment... pas ma tasse de thé. J'aime le cinéma qui me donne des claques d'émotions diverses. Ce n'est pas le cas pour cette Cage dorée.

A noter : Nicole Croisille dans un petit rôle. Assez amusante... mais le visage tellement tiré par les liftings qu'on a du mal à la reconnaître et on a peur pour elle lorsque qu'elle rit : les coutures vont tenir ou pas ?

Au vu des critiques ce matin, sur Internet, je suis surprise de constater que presse et public sont assez d'accord pour dire que le film est génial. Voilà le seul commentaire dans lequel je me suis en partie retrouvée : Première - "Une comédie communautaire (...) sympa mais limitée par son angélisme et sa facture télévisuelle".