Selon les médias officiels égyptiens, à l’issue d’une audience unique, le tribunal pénal de Minya a condamné 529 partisans de l’ancien président Mohamed Morsi à être exécutés en raison du rôle qu’ils auraient joué dans les violences qui ont suivi sa destitution en juillet 2013.
"C’est là une injustice poussée à l’extrême, et ces condamnations à mort doivent être annulées. En prononçant tant de peines capitales lors d’un procès unique, l’Égypte se situe au-delà de la plupart des autres pays, qui n’atteignent pas en toute une année un tel nombre de condamnations. Au cours des années qui viennent de s’écouler, nous n’avons vu aucune juridiction prononcer d’un seul coup autant de condamnations à mort, que ce soit en Égypte ou dans le reste du monde. Les tribunaux égyptiens s’empressent de punir les partisans de Mohamed Morsi mais laissent impunies de graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité. Tandis que des milliers de partisans de Mohamed Morsi sont toujours derrière les barreaux, il n’y a jamais eu d’enquête sérieuse sur la mort de centaines de manifestants. Un seul policier a été condamné à une peine d’emprisonnement, pour la mort de 37 détenus", a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.