L’École de droit de l’Université Emory (Atlanta, Géorgie) se consacre à l’étude de la dimension religieuse du droit, la dimension légale de la religion, ainsi que l’interaction entre les idées et les institutions légales et religieuses. Son Centre pour l’étude du droit et de la religion offre un programme de spécialisation religieuse à la maîtrise et au doctorat en droit, dont je trouve la présentation excellemment formulée :
La religion donne au droit son esprit et inspire son adhésion au rituel et à la justice. Le droit donne à la religion sa structure et encourage sa dévotion à l’ordre et à l’organisation. Le droit et la religion partagent des idées telles que la faute, l’obligation et l’alliance (ou contrat), ainsi que des méthodes telles que l’éthique, la rhétorique et l’interprétation textuelle. Le droit et la religion s’équilibrent aussi en balançant la justice et la miséricorde, la règle et l’équité, la discipline et l’amour. Cette interaction dialectique donne à ces deux disciplines et dimensions de la vie leur vitalité et leur force. Sans le droit, la religion glisse lentement dans un spiritualisme superficiel. Sans la religion, le droit pourrit graduellement dans un formalisme vide.
Sélection d’ouvrages académiques produits par les érudits d’Emory :
- God’s Joust, God’s Justice: Law and Religion in the Western Tradition
- Law and Protestantism: The Legal Teachings of the Lutheran Reformation
- The Ascent of Christian Law: Patristic and Byzantine Formulations of a New Civilization
Voir aussi sur Le Monarchomaque : L’Université, une invention chrétienne