Plutôt que de me livrer à une dissertation économico-ennuyeuse sur les enjeux de la viticulture du XXIIème siècle, au risque de voir somnoler en moins de deux minutes le lecteur du Blog d'Olif, qui préfère, et de loin (on le comprend aisément), boire un bon coup au jour le jour, sans se préoccuper d'autre chose que d'avoir son verre plein (de bon vin évidemment), je vais me contenter d'aller à l'essentiel, de façon très pragmatique. Quel vin pour demain? La question est néanmoins bonne. Merci Doc Adn de l'avoir posée. La réponse, quant à elle, sonne comme une évidence. Le vin de demain, c'est celui que j'ai remonté de la cave ce soir et dont je n'aurai pas fini la bouteille d'une traite. Même si, du fait d'un paradoxe spatio-temporel particulièrement complexe à expliquer, il se transformera illico en vin du jour moins de 24 heures après. Vite, redescendre à la cave chercher une autre bouteille de vin pour demain, quitte à ce que ce soit la même. Le vin de demain, un vin inaccessible! Impossible de l'approcher, il fuite en avant et change chaque jour.
Comme il en fallait tout de même bien un, pour illustrer mon propos, le vin du vendredi de demain sera biodynamique, évidemment, celui que je suis descendu chercher à la cave ce jeudi soir. Danaé 2004, de Pascal Lambert, du bon jus de cabernet franc sur sol argilo-calcaire, qui ne poivronne pas, pour faire plaisir au Doc qui en raffole, et surtout du vin de Chinon, à la mémoire d'une vendrediste ligérienne qui nous manque cruellement et terriblement. Tchin, Anne!
Olif