28/03 Bio oui, mais à quel prix !

Obtenir le label « bio » est déjà une course d'endurance, sans parler du coût élevé de la certification.L'Union Européenne prévoit actuellement un durcissement des conditions actuelles. A priori, c'est une bonne chose ; il faudrait en effet que le consommateur soit sûr de la qualité de ce qu'il consomme.Mais une des caractéristiques qui poussent vers le bio est la proximité. Et qui dit proximité dit producteurs locaux de moyenne et encore plus de petite taille. Peu capables de suivre les investissements requis.Par ailleurs, on constate déjà une forte concentration de points de vente, qui fait penser à une reproduction dans ce secteur de ce qu'est la « Grande Distribution » pour les produits ordinaires. Et on sait dans quelle situation de dépendance se trouvent un très grand nombre de ces producteurs, même lorsqu'ils ont une taille qui permet de « négocier »On sait aussi à quels abus a conduit cette situation et sur la fiabilité dans la qualité des produits proposés et dans le déséquilibre économique qui lamine le petits -quelle que soit la qualité de leurs produits- et parvient parfois même à mettre des grands en difficulté.Sauver le projet « bio » demande certainement d'aller lentement, par étapes, vers l'optimum théorique afin de ne pas remplacer un dommage par un autre. Et en protégeant les petits producteurs sans lequel notre environnement va vers la catastrophe.Permettez-moi de terminer avec les conseils en vers d'un très grand ancien : Voltaire :Dans ses écrits, un sage Italien
Dit que le mieux est l’ennemi du bien ;
Non qu’on ne puisse augmenter en prudence,
En bonté d’âme, en talents, en science ;
Cherchons le mieux sur ces chapitres-là ;
Partout ailleurs évitons la chimère.© Jorge