Trois ans après un premier opus, qui m’avait personnellement plutôt déçu, Captain America est de retour ! Réalisé par Anthony et Joe Russo, le film se déroule après les événements cataclysmiques de New York (Avengers). Steve Rogers (Chris Evans), aka Captain America, vit tranquillement à Washington et essaye de s’adapter au monde moderne. Mais quand un collègue du SHIELD est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d’intrigues qui met le monde en danger. S’associant à Black Widow (Scarlett Johansson), Captain America lutte pour dénoncer une conspiration grandissante, tout en repoussant des tueurs professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l’étendue du plan maléfique est révélée, Captain America et Black Widow sollicite l’aide d’un nouvel allié, le Faucon (Anthony Mackie). Cependant, ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi – le Soldat de l’Hiver.
De manière générale, je dois dire que j’ai plutôt bien apprécié ce second volet, que je trouve d’ailleurs nettement plus concluant que le précédent. Il n’est évidemment pas sans faille, mais il se révèle tout de même assez convaincant dans l’ensemble. En particulier son scénario qui, indépendamment de son côté confus et convenu, s’avère en définitive particulièrement intéressant. Plus centré sur l’espionnage et le complot, celui-ci parvient en effet à captiver pendant un peu plus de 2 heures. Qui plus est, contrairement au premier opus, Le Soldat de l’Hiver prend le temps de poser son histoire et de développer ses personnages. Celui-ci de Steve Rogers bien sûr, mais également celui de Natasha Romanoff, qui apporte énormément de fraîcheur et d’intérêt au récit, notamment dans la relation qu’elle entretient avec le super-héros. Ensuite, le long-métrage introduit aussi un nouveau protagoniste en la personne de Sam Wilson, protagoniste à qui l’on doit d’ailleurs la plupart des touches d’humour du film. Certaines sont mieux senties que d’autres mais la plupart font mouche. Néanmoins, qui dit développement des personnages et histoire complexe dit forcément temps d’introduction important. Du coup, la première heure du film est relativement avare en action. Les amateurs de baston devront donc attendre la seconde partie pour en avoir véritablement pour leur argent.
Malgré tout, le film n’échappe pas à quelques défauts qui nuisent incontestablement à sa qualité globale. A commencer par le méchant de l’histoire qui peine un peu à exister. A trop vouloir développer les personnages se situant du bon côté de la barrière, les scénaristes en ont effectivement oublier de proposer un méchant charismatique et riche. On se retrouve du coup devant un personnage qui n’est certes pas inintéressant, mais dont le potentiel n’est certainement pas exploité à son maximum au vu de son historique particulier avec Captain America. En outre, si les scènes d’action ont le mérite d’être dynamiques, elles le sont parfois trop, au point de rendre quelques fois l’ensemble difficile à discerner. Elles ne sont pas à proprement parler illisibles, comme c’est parfois le cas dans d’autres réalisations, mais elles manquent en tout cas de clarté et de fluidité. Enfin, côté casting, le constat est en revanche extrêmement satisfaisant puisque absolument aucun acteur ne dénote par rapport aux autres. Ils se montrent tous convaincants, des premiers rôles aux seconds. Je ne passerai donc pas toutes les prestations en revue mais j’ai cependant envie d’insister sur la performance de Scarlett Johansson que j’ai trouvée vraiment rayonnante, que ce soit dans l’action, l’humour ou même le registre dramatique.
Pour conclure, Captain America – Le Soldat de l’Hiver est donc un divertissement honnête et efficace. Plus convaincant que son prédécesseur, il ne s’impose toutefois pas comme un Marvel de référence, la faute à quelques défauts récalcitrants.