C’est au moment le plus inattendu que l’AC Milan a retrouvé la victoire. Les Rossoneri se sont imposés 0-2 sur la pelouse de la Fiorentina grâce aux buts de Mexès et Balotelli. L’équipe de Seedorf a répondu de la meilleure manière aux critiques et polémiques : prestation très sobre d’une équipe compacte, appliquée et solide qui a parfaitement profité de ses occasions. Après le match nul contre la Lazio, Milan s’est imposé à Florence. Avec quatre points en deux déplacements très difficiles, Seedorf renforce sa position et Milan retrouve un peu de sérénité.
En grande difficulté après quatre défaites et un match nul, le Milan de Seedorf faisait face à un déplacement très délicat. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Rossoneri ont très bien réagi. En faisant preuve de sagesse, d’intelligence et d’humilité, Mister Clarence a (provisoirement) laissé de côté ses idées très offensives : place à un 4-4-1-1 organisé, simple, compact et concret. Face à la Fiorentina, Milan a moins fait circuler le ballon (40% de possession) mais a été plus efficace. Plus soudée que jamais, l’équipe de Seedorf n’a pas brillé mais a livré un match de sacrifice, concentration et engagement. Résultat? Une victoire nette et précise.
La victoire ne règle pas tous les problèmes comme par magie mais les résultats apportent une aide très précieuse à un Milan qui partait à la dérive. La défense reste fragile et a commis des erreurs potentiellement fatales mais heureusement pas concrétisées par Matri. Et l’attaque reste assez stérile : les deux buts sont arrivés sur coups francs, obtenus par Taarabt et Honda. A Florence, cela s’annonçait très compliqué mais la Fiorentina a très mal joué, usée mentalement et physiquement selon Montella, en plus d’être privée de nombreux titulaires et forcée d’aligner un Matri catastrophique.
A vrai dire de nombreux éléments ont aidé Milan à s’imposer et il y a encore beaucoup à travailler mais cela ne doit rien enlever à la prestation positive. Milan a joué en équipe, avec le bon état d’esprit, de la motivation et de la détermination. Le plus important est d’avoir répondu aux critiques et contestations avec des résultats. Maintenant tout devient plus facile, dans un climat rendu plus serein par cette victoire très importante en déplacement, sans encaisser le moindre but (la dernière fois le 23 février) et contre une grande équipe, ce qui n’arrivait plus depuis plus d’un an (Milan – Lazio 3-0 début mars 2013).
A Florence, on a vu un Milan soudé (contrairement à ce que la presse affirme) et combattif à l’image de Muntari et De Jong mais guidé par Balotelli, à l’origine du premier but avec son coup franc repoussé par Neto dans les pieds de Mexès, et auteur du second but sur coup franc direct. SuperMario se montre enfin décisif dans un match important. Taarabt a également fait son retour avec toujours autant de qualité et de travail. Avec Adel sur la pelouse, Milan joue mieux et crée plus : ce n’est pas un hasard. Honda a également montré quelques progrès : beaucoup de travail et de sacrifice mais encore un peu trop de déchets.
La victoire est le remède de tous les maux. Le Milan de Seedorf semble sur la bonne voie et a prouvé ne pas être divisé. Lazio et Fiorentina, deux résultats qui calment les tensions, apportent confiance, enthousiasme et sérénité en vue de la fin de la saison. Le calendrier est plutôt léger, à commencer par Milan – Chievo (et un Paloschi déchainé) où les Rossoneri devront impérativement confirmer. L’objectif est de terminer au mieux la saison, en espérant que la société s’attèle déjà à construire le futur autour de cinq grands axes :
Qui sera le futur directeur sportif (il faut agir vite!)? Quels joueurs garder? Où renforcer l’équipe? Et avec quel budget (ou comment financer)? L’AC Milan doit mettre en place sa stratégie dès maintenant pour être prêt à agir dès la fin du championnat. Galliani choisira-t-il enfin la voie de la programmation ou continuera-t-il sur celle de l’improvisation?